C’est la fin d’un chapitre long d’un petit peu plus de deux siècles. La congrégation enseignante et hospitalière des Filles de la Croix, également connues sous le nom de sœurs de saint André, disparaît de Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Les effectifs de la communauté religieuse avaient considérablement diminué au fil des années. “Depuis septembre 2023, il ne restait qu’une seule sœur”, indique le père Baudoin de Beauvais, qui administre la paroisse de Mantes-la-Jolie, au site d’actualité actu.fr. “C’est un moment chargé d’émotion et très douloureux. Elles représentaient la présence bienveillante de Dieu. Leur dévouement était inestimable”, salue le père Baudoin.
Une messe a été célébrée à l’église Saint-Jean-Baptiste de Mantes-la-Jolie pour rendre hommage aux Filles de la Croix. (Martial A.B/Catholiques du Mantois)
Le 14 juillet dernier, une messe d’action de grâce a été célébrée à l’église Saint-Jean-Baptiste de Mantes-la-Jolie pour rendre hommage aux Filles de la Croix, apprend-on sur 78actu. Monseigneur Luc Crépy, évêque de Versailles, ainsi qu’un grand nombre de fidèles étaient présents.
Enseigner et guérir
La congrégation a été fondée en 1807 dans le Poitou par le père André-Hubert Fournet et la religieuse Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, dite sainte Jeanne-Élisabeth, pour “enseigner et guérir par toute espèce de bonnes oeuvres”. En 1819, les Filles de la Croix s’établissent à Mantes-la-Jolie et jouent un rôle essentiel dans le développement de l’éducation de la ville. Elles sont à l’origine de l’école Notre-Dame, qui accueille aujourd’hui près de 2000 élèves.
L’établissement scolaire, acquis par sainte Jeanne-Élisabeth dans un quartier alors marqué par la pauvreté, s’implante rue de la Sangle. L’école Notre-Dame n’a, depuis, pas changé d’emplacement et continue d’accueillir collégiens et lycéens mantais.
L’empreinte des Filles de la Croix ne se limite toutefois pas à l’école Notre-Dame. En 1994, en collaboration avec la direction diocésaine de l’enseignement catholique des Yvelines, les sœurs de saint André ont fondé Éveil Mat’ins, un programme d’accueil pour les enfants, qui propose des activités durant les vacances scolaires. Cette structure continuera d’exister malgré la disparition des Filles de la Croix, a assuré le père Baudoin de Beauvais.
Les sœurs oeuvrent également au-delà de nos frontières : en Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire), en Europe (Italie, Espagne) et en Amérique (Argentine, Brésil, Canada).