Donald Trump compte désormais un autre catholique dans ses rangs. Après JD Vance, candidat à la vice-présidence, Robert F. Kennedy Jr. a annoncé qu’il se retirait de la course à la présidence et a officiellement apporté son soutien au candidat républicain.
Dans une déclaration ce vendredi 23 août, le neveu de JFK, aussi connu sous les initiales de « RFK », a décrit son implication dans la course présidentielle comme « un voyage spirituel » et a expliqué que sa décision difficile de se retirer et d’apporter son soutien à Trump avait nécessité « une profonde prière ».
This is a spiritual journey for me. pic.twitter.com/1nOjGnYGbJ
— Robert F. Kennedy Jr (@RobertKennedyJr) August 23, 2024
En plus de soutenir l’ancien président américain, Kennedy a formulé une critique acerbe du Parti démocrate et de sa candidate à la présidence, Kamala Harris. Il a exhorté ses partisans à voter pour lui dans les États où il figure encore sur le bulletin de vote, mais dans les États clés, il encourage les électeurs à soutenir Donald Trump.
« J’ai pris ma décision après une profonde prière, une logique implacable, et je me suis demandé quelles choix je devais faire pour maximiser mes chances de sauver les enfants américains et de restaurer la santé nationale », a annoncé le neveu du président assassiné en 1963 dans son discours confirmant la fin de sa campagne. Kennedy est le fondateur et président du puissant mouvement anti-vaccin Children’s Health Defense. En 2022, les comptes Facebook et Instagram de l’organisation, accusée de répandre de fausses informations sur le Covid, avaient été temporairement supprimés par Meta.
« Le catholicisme au coeur de nos vies »
« Mon adhésion à la campagne de Trump sera un sacrifice difficile pour ma femme et mes enfants, mais cela en vaudra la peine s’il y a même une petite chance de sauver ces enfants », a encore justifié le membre du clan Kennedy, historiquement démocrate.
À l’instar de son père « Bobby » Kennedy, assassiné en 1968, RFK est un catholique assumé, qui a déjà évoqué sa dévotion au saint patron de son deuxième prénom (Francis), Saint François d’Assise.
« Dans ma famille, le catholicisme a toujours été au coeur de nos vies », confiait Kennedy dans un entretien à EWTN en avril 2024. « Nous disions le Rosaire au moins une fois par jour. Nous priions avant et après chaque repas, nous lisions la Bible et la vie des saints. Nous allions à l’église, parfois deux fois par jour en été », s’est-il souvenu ajoutant que la pratique de la religion catholique « faisait partie » de lui.
Confronté à des problèmes d’addiction à la drogue dans sa jeunesse qui l’ont conduit à « repousser Dieu », il a expliqué avoir trouvé le chemin de la guérison grâce à un « profond réalignement spirituel » et considérer la foi comme le « centre de sa vie depuis lors ».
Positionnement modéré sur l’avortement
Sur la question cruciale de l’avortement, Kennedy se veut modéré. Bien qu’il ait reconnu que « chaque avortement était une tragédie », il estime que les décisions « doivent revenir à la mère », indiquant « ne pas faire confiance aux fonctionnaires et aux bureaucrates » pour être impliqués dans une telle question.
Plutôt que d’instaurer des restrictions sur l’avortement, Kennedy proposait un plan pour subventionner les garderies « afin de s’assurer qu’aucune mère américaine n’ait jamais à avorter parce qu’elle s’inquiète de sa capacité financière à élever son enfant ».
« Mon père et mon oncle ont laissé une empreinte durable sur le caractère de notre nation en renforçant notre sentiment d’appartenance à une communauté unie par des idéaux », a également déclaré Kennedy dans son discours. « C’est cet esprit qui a guidé ma campagne et que j’ai l’intention d’apporter à la campagne du président Trump ».