La fermeture soudaine de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) suscite de vives réactions au sein de la communauté locale. Cette décision, prise en raison de la nécessité de réparer une pièce de charpente défectueuse, coïncide avec un événement tragique : l’abbé Serge Tiekie, curé de la paroisse, a été victime d’un accident de santé quelques heures après la fermeture de l’édifice.
C’est La Dépêche qui indique que cette situation a provoqué un véritable tollé, donnant lieu à des accusations d’instrumentalisation politique. « C’est un mauvais remake de Don Camillo qui se joue en ce moment à Beaumont-de-Lomagne », écrit le journal, rappelant que le maire, Jean-Luc Deprince, a été qualifié de « Peppone beaumontois » par ses opposants après avoir demandé les clés de l’église au curé. Cette demande répondait pourtant aux exigences de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), qui imposait la fermeture temporaire de l’édifice le temps des réparations.
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En pleine année préélectorale, Jean-Luc Deprince a dénoncé une attaque politique visant à fragiliser sa position. « Ces attaques m’ont fait mal. Mais on est à un an des élections, il faut s’attendre à tout », reconnaît-il dans les colonnes de La Dépêche.
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, construite dès 1280 dans le style gothique méridional, est un monument classé depuis 1843. Son clocher octogonal, achevé après 1480, est un élément architectural majeur de Beaumont-de-Lomagne.La fermeture de cet édifice a provoqué un véritable électrochoc au sein de la communauté locale. Si la mairie assure que la mesure est temporaire et vise à protéger les fidèles, certains paroissiens regrettent de ne pas avoir pu continuer à prier dans leur église en attendant les travaux.
La réouverture du lieu de culte est prévue pour la mi-mars 2025, selon La Dépêche, mais la polémique politique pourrait bien, elle, durer plus longtemps.