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Scandale anti-chrétien : la Très Sainte Vierge Marie instrumentalisée pour promouvoir la GPA

L’université Panthéon-Assas accueillera le 10 juin 2025 un colloque sur la gestation pour autrui, illustré par une affiche représentant l’Annonciation. Une récupération choquante d’une image sacrée au service d’un agenda idéologique qui nie à la fois la dignité humaine et le mystère de la foi chrétienne

Il ne s’agit pas d’une maladresse, ni d’un malheureux malentendu visuel : l’affiche du colloque organisé le 10 juin prochain à l’Université Paris-Panthéon-Assas est un véritable scandale anti-chrétien. Intitulée « Les nouvelles résistances à la gestation pour autrui », cette journée d’étude universitaire prétend analyser les critiques adressées à la GPA. Mais au lieu d’un débat ouvert, le ton est donné par une imagerie provocatrice : celle de l’Annonciation à la Très Sainte Vierge Marie, représentée par Fra Angelico.

Comment ne pas être profondément choqué par une telle récupération ? Car ce que montre l’affiche, ce n’est pas un simple décor artistique : c’est une œuvre liturgique, un acte de foi visuel, un témoignage du mystère de l’Incarnation. Utiliser cette scène pour illustrer un colloque sur la gestation pour autrui, c’est assimiler Marie, Mère de Dieu, à une mère porteuse. C’est insinuer que la venue du Christ dans le monde relèverait d’une logique de commande ou de contrat. Une telle suggestion, même implicite, est gravement offensante pour tous les chrétiens.Marie n’a pas prêté son corps à un projet humain, elle a répondu librement à l’appel divin. Elle n’a pas été choisie pour ses capacités biologiques, mais pour sa foi, son humilité, son « fiat » adressé à Dieu. L’enfant qu’elle porte n’est pas un produit, mais le Fils de Dieu incarné. Associer cette réalité sublime à la GPA, pratique qui sépare l’enfant de sa mère biologique pour satisfaire le désir d’un tiers, est non seulement erroné, mais profondément blasphématoire.

La gestation pour autrui repose sur une logique fondamentalement contraire à la dignité humaine. Elle transforme la femme en instrument, en prestataire de service corporel. Elle fait de l’enfant un objet de contrat, une marchandise dont les liens d’amour naturels sont volontairement rompus. L’Église ne cesse de le rappeler, notamment dans les récentes paroles du pape Léon XIV et dans les documents de référence comme Dignitas Infinita : toute forme de GPA est une atteinte à l’ordre moral et à la vérité sur la personne humaine.

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Que cette pratique soit aujourd’hui banalisée est déjà une marque de la confusion de notre époque. Mais qu’on ose pour cela convoquer les figures les plus saintes du christianisme, et les intégrer à une communication idéologique, est un seuil nouveau dans la violence symbolique contre la foi. Ce n’est plus seulement une offense, c’est une tentative de subversion.Ce scandale engage aussi la responsabilité de l’université publique. Panthéon-Assas, en accueillant ce colloque dans ses murs, cautionne par son silence le détournement d’un symbole religieux. Où est la neutralité ? Où est le respect des croyances ? Où est la limite face à la provocation ? Il est permis de se demander si cette image aurait été utilisée si elle représentait un symbole juif ou musulman. Les catholiques, eux, peuvent-ils être ainsi insultés sans réaction institutionnelle ?

Nous appelons tous les croyants, toutes les consciences droites, à exprimer leur indignation. Non pour censurer un événement, mais pour dire que la foi n’est pas une variable d’ajustement idéologique. La Très Sainte Vierge Marie n’est pas un support visuel neutre. Elle est la mère de notre Sauveur, vénérée avec amour depuis deux mille ans. Elle n’est pas l’icône d’un féminisme dévoyé ni le modèle d’une maternité désincarnée. Elle est l’image parfaite du don, du respect de la vie, et de l’union entre amour humain et appel divin.

Ce colloque révèle une stratégie plus large : faire taire les oppositions à la GPA par la moquerie, la confusion et la récupération des symboles chrétiens. C’est à cette offensive que nous devons résister avec force et sérénité. Non, la GPA n’est pas compatible avec l’Évangile. Non, la dignité humaine ne se négocie pas. Non, la foi n’est pas une vitrine qu’on instrumentalise à loisir.Et surtout, oui : Marie est notre mère, elle n’est pas une mère porteuse.

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