Depuis la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a lancé ce dimanche 22 juin un nouvel appel à la paix. Le Saint-Père a souligné l’aggravation de la situation au Moyen-Orient, mentionnant l’Iran, Israël, la Palestine et Gaza, où la population civile est confrontée à une crise humanitaire de plus en plus grave. Il a mis en garde contre le risque de voir cette souffrance sombrer dans l’oubli : « Des nouvelles alarmantes continuent d’affluer du Moyen-Orient, notamment de l’Iran », a-t-il déclaré.
Mais au cœur de cette prise de parole, c’est un cri, celui du monde, que le pape a relayé. « Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité crie et implore la paix ! », a-t-il proclamé. « C’est un cri qui appelle à la responsabilité et à la raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours rhétoriques qui incitent au conflit. »Le pape Léon XIV a rappelé que nul ne peut se dire étranger à ces événements : « Il n’y a pas de conflits “lointains” lorsque la dignité humaine est en jeu. » Loin des logiques de puissance, il a appelé à une réponse commune fondée sur la conscience morale et le respect de la vie humaine.
« La guerre ne résout pas les problèmes, elle les amplifie et laisse des blessures profondes dans l’histoire des peuples qui mettent des générations à guérir », a-t-il poursuivi. « Aucune victoire armée ne pourra compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l’avenir volé. »L’appel central de son message demeure ce cri lancé à toutes les nations :
« Que la diplomatie fasse taire les armes ! Que les nations façonnent leur avenir par des œuvres de paix, non par la violence et les conflits sanglants ! »
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À l’issue de l’Angélus, le pape a salué les fidèles venus de divers pays, notamment les délégations de Colombie, de Pologne, d’Autriche, d’Allemagne et d’Italie, à l’occasion du Jubilé des Gouvernants et des Administrateurs. Il a aussi adressé ses encouragements à ceux qui participaient aux célébrations du Corpus Domini, soulignant la valeur de la prière, du chant, des décorations florales et de la procession eucharistique.Mais ce 22 juin, au-delà des salutations liturgiques, c’est bien le cri de paix, simple et direct, qui a résonné dans toute la place Saint-Pierre, un cri que l’Église fait sien, pour que le monde n’oublie pas la voix des innocents.
À l’issue de l’Angélus, intégralité du texte du Pape Léon XIV
« Chers frères et sœurs,
des nouvelles alarmantes continuent d’affluer du Moyen-Orient, notamment de l’Iran. Dans ce contexte dramatique qui inclut Israël et la Palestine, la souffrance quotidienne de la population risque de tomber dans l’oubli, en particulier à Gaza et dans les autres territoires, où l’urgence d’une aide humanitaire adéquate se fait de plus en plus pressante.
Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité crie et implore la paix. C’est un cri qui appelle à la responsabilité et à la raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours rhétoriques qui incitent au conflit. Chaque membre de la communauté internationale a une responsabilité morale : mettre fin à la tragédie de la guerre avant qu’elle ne devienne un gouffre irréparable. Il n’y a pas de conflits “lointains” lorsque la dignité humaine est en jeu.
La guerre ne résout pas les problèmes, elle les amplifie et laisse des blessures profondes dans l’histoire des peuples qui mettent des générations à guérir. Aucune victoire armée ne pourra compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l’avenir volé.
Que la diplomatie fasse taire les armes ! Que les nations façonnent leur avenir par des œuvres de paix, non par la violence et les conflits sanglants !
Je vous salue tous, Romains et pèlerins ! Je suis heureux de saluer les Parlementaires et les Maires ici présents à l’occasion du Jubilé des Gouvernants et des Administrateurs.
Je salue en particulier les fidèles de Bogotá et Sampués en Colombie ; ceux venus de Pologne, parmi lesquels les élèves et les enseignants d’un institut technique de Cracovie ; la fanfare de Strengberg, en Autriche ; les fidèles de Hanovre, en Allemagne ; les confirmands de Gioia Tauro et les jeunes de Tempio Pausania.
Je souhaite à tous un bon dimanche et je bénis ceux qui participent activement aujourd’hui à la fête du Corpus Domini, notamment par le chant, la musique, les décorations florales, l’artisanat et, surtout, par la prière et la Procession. Merci à tous et bon dimanche ! »