« Le message de saint Josémaria conserve aujourd’hui une force particulière : l’appel universel à la sainteté dans le travail au service de la société et dans la famille, “petite Église domestique”, selon l’expression de saint Paul VI. Dans un monde qui tend à séparer le sacré du quotidien, sa proposition continue d’être radicale et profondément chrétienne », déclare Monseigneur Ocáriz dans un entretien publié le 25 juin 2025 par le quotidien italien Avvenire.
Cinquante ans après la disparition du fondateur de l’Opus Dei, son appel à la sanctification de la vie ordinaire demeure plus que jamais d’actualité : « Chaque travail, chaque engagement familial, chaque petite joie ou souffrance vécus avec amour deviennent occasion de rencontre avec Dieu. » Pour Monseigneur Ocáriz, cette vision réaliste et pleine d’espérance correspond aux besoins spirituels de notre époque.
Le prélat Ocariz précise que le Congrès général de l’Opus Dei, qui s’est tenu peu après la mort du pape François et l’élection de Léon XIV, a été un moment de transition. « La coïncidence de ces événements nous a rappelé combien notre identité laïque est profondément enracinée dans l’Église, notre Mère. L’élection d’un nouveau pape est toujours un moment de grâce et de responsabilité, qui appelle chacun à renouveler sa fidélité au Christ. » Le prélat a été reçu en audience par le nouveau souverain pontife quelques jours après son élection : « Ce fut un geste de paternité. Le pape Léon XIV nous a manifesté sa proximité et son affection. Il s’est intéressé personnellement à l’étude actuelle des statuts de la prélature, et nous a donné sa bénédiction. »À propos du nouveau pontife, Mgr Ocáriz confie avoir été frappé par sa profondeur intérieure, sa sérénité et sa simplicité : « Il semble porter un silence plein de Dieu, perceptible dans sa manière de parler, d’écouter et de regarder. Une foi vécue, capable de générer l’espérance, et une miséricorde authentique envers chaque personne. »
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Concernant les statuts de l’Opus Dei, le processus de révision demandé par le pape François est en cours. La proposition a été transmise au Dicastère pour le clergé le 11 juin, après consultation de l’ensemble des membres de l’Œuvre. « C’est un exercice non seulement juridique mais aussi spirituel. Il nous pousse à nous demander ce qui compte vraiment, ce qui sert le mieux la mission et les personnes. »À l’approche du centenaire de la fondation de l’Œuvre en 2028, Mgr Ocáriz affirme que l’Opus Dei est appelée à « changer dans la fidélité au charisme ». Il insiste : « Les contextes évoluent, les personnes changent, mais la substance reste identique : aider chacun à découvrir que Dieu l’appelle là où il se trouve. »
Pour les jeunes, l’Opus Dei continue d’offrir un itinéraire exigeant et enthousiasmant : « La vie ordinaire peut devenir un chemin sûr vers Dieu. Beaucoup de jeunes cherchent l’authenticité. L’Évangile vécu au quotidien répond profondément à cette soif. »