De nouveaux mouvements religieux apparaissent dans le monde entier, notamment en Afrique, où leur popularité auprès des croyants ou des adeptes s’explique par une crise de la foi ainsi que des crises politiques, sociales et économiques.

En Afrique, de nombreuses “églises” indépendantes connaissent un succès croissant en réponse à une crise de la foi que connaissent certains pays. Malheureusement, certaines de ces structures religieuses, telles que l’Église Internationale de Bonne Nouvelle au Kenya, peuvent parfois dériver vers des pratiques sectaires dangereuses.

Un pasteur autoproclamé au Kenya a conduit au moins 109 personnes à la mort dans la forêt de Shakahola en les incitant à jeûner jusqu’à la mort, en leur promettant qu’ils rencontreraient Jésus.

Ce tragique événement soulève la question de l’émergence de nouvelles structures religieuses qui, en dehors de tout cadre ecclésiastique, peuvent parfois déraper vers des pratiques sectaires.

Le phénomène des “églises de maison” se développe également, attirant des personnes cherchant des réponses à leurs questions existentielles dans un contexte de modernité insécurisé. Les mouvements pentecôtistes contemporains sont particulièrement propices à ces dérives car ils ne sont pas surveillés ou contrôlés.

Malgré tout, les chercheurs mettent en garde contre la réduction de ces mouvements à de simples dérives sectaires. Il est important de replacer leur émergence dans le contexte social et historique qui les a vu naître. Cependant, la régulation de ces structures reste difficile en raison de l’importance de la liberté religieuse et de l’instrumentalisation politique de ces groupes par certains acteurs politiques.

Les chercheurs suggèrent la mise en place d’instances indépendantes pour mieux comprendre ces mouvements et compenser le manque que ces “églises” viennent combler.

Print Friendly, PDF & Email



Recevez chaque jour notre newsletter !


Print Friendly, PDF & Email