Une messe a été brutalement interrompue jeudi 6 mars à la basilique Saint-Joseph-des-Fins d’Annecy, lorsqu’un homme de 49 ans a fait irruption dans la chapelle attenante, semant la panique parmi les fidèles. Ouest France indique que l’individu était armé d’un bâton, il a hurlé des propos incohérents dans une langue étrangère avant de s’en prendre au mobilier liturgique, éteignant les bougies et manifestant un rejet envers la statue de Saint-Joseph.
Le prêtre François Nshimiyimana, témoin de la scène, a décrit la violence de l’attaque : « Il criait beaucoup, très fort, il avait des paroles incompréhensibles. Il a soufflé sur toutes les bougies pour les éteindre et a eu un geste de rejet en pointant la statue de Saint-Joseph. » Si l’homme n’a pas physiquement agressé les paroissiens, l’effroi a été immense parmi la quinzaine de fidèles présents.
D’abord calmé par le prêtre, le quadragénaire s’est un temps assis avec l’assemblée avant de se relever soudainement pour tenter d’entrer dans la sacristie. « Il voulait casser les vitrines et les statues s’y trouvant », rapporte l’ecclésiastique. « Nous l’en avons empêché. » Malgré cette tentative d’interposition, l’homme a continué de saccager l’église avant de quitter les lieux.
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Le forcené ne s’est pas arrêté là. Une fois dans la rue, il a tenté d’entrer de force dans une agence du Crédit Agricole, sans succès, avant de pénétrer dans un laboratoire d’analyses médicales, où il a à nouveau causé d’importants dégâts. Un employé, pris de panique, a fui et s’est blessé à la cheville.
Prévenues rapidement, les forces de l’ordre sont intervenues pour l’interpeller. Décrit comme psychologiquement instable, l’individu a été placé en garde à vue. Une enquête est en cours pour éclaircir ses motivations.
Les secours ont pris en charge 22 personnes, bouleversées par cette explosion de violence en pleine célébration. Trois d’entre elles ont dû être hospitalisées. « Il a crié qu’il allait tous nous tuer », témoigne une paroissienne encore sous le choc. « On a eu très peur, je n’ai jamais vécu ça, il était complètement déséquilibré. »
Cet acte soulève une fois de plus la question de la protection des églises et du respect dû aux lieux de culte. Dans une époque marquée par une recrudescence des profanations et des attaques contre le christianisme, la messe de ce jeudi restera comme une épreuve pour la communauté catholique d’Annecy, qui, malgré cela , continuera de persévérer dans sa foi avec confiance.