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Après l’euthanasie, la PAV veut « reconsidérer » l’homosexualité

L'équipe de la Pontifica Academia Pro Vita - DR
"Je crois qu’aujourd’hui il faut repenser les considérations éthiques traditionnelles – et incompréhensibles pour notre époque – sur l’homosexualité".

La Bussola a récemment souligné un tournant inquiétant dans la réflexion éthique de la Pontificia Academia pro Vita (PAV), qui semble vouloir aller bien au-delà des enjeux de fin de vie pour se pencher sur des questions fondamentales concernant la nature de la sexualité humaine. Alors que les récentes déclarations de Don Maurizio Chiodi suscitent de vives préoccupations, il est crucial de revenir sur ces évolutions pour comprendre les implications qu’elles pourraient avoir pour la doctrine catholique.

Comme évoqué par La Bussola, après avoir ouvert la voie à l’euthanasie et au suicide assisté avec le livret Piccolo lessico di fine vita,  » petit livret de fin de vie » la PAV, par la voix de Don Maurizio Chiodi, propose désormais une redéfinition radicale de l’éthique concernant l’homosexualité. Le prélat de Bergame, interviewé par l’agence Katholisch.de, affirme :

« Je crois qu’aujourd’hui il faut repenser les considérations éthiques traditionnelles – et incompréhensibles pour notre époque – sur l’homosexualité. »

Cette affirmation marque une rupture significative avec les enseignements catholiques traditionnels, qui considèrent l’homosexualité comme intrinsèquement désordonnée. Don Chiodi propose en effet de « se démarquer des critères catholiques » actuels, qui jugent l’homosexualité en raison de son incompatibilité avec la finalité naturelle du sexe, à savoir la procréation et l’unité conjugale entre un homme et une femme. Il critique la notion selon laquelle l’homosexualité serait « contre nature » et considère cette vision comme un obstacle à une compréhension plus « moderne » et « éthique » de la sexualité.

Comme l’indiquait La Bussola, Il est proposer de remplacer l’approche objective de la nature humaine par une interprétation subjectiviste, centrée sur la conscience individuelle. Il déclare :

« La morale ne peut se réduire à une raison qui ne soit pas profondément engagée dans l’expérience et dans le vécu d’une conscience individuelle avec sa culture spécifique.« 

Don Maurizio Chiodi

En d’autres termes, il s’agit de remplacer les principes moraux universels par des jugements personnels, façonnés par les expériences individuelles et les contextes particuliers.

Cette approche est profondément problématique, car elle s’éloigne des fondements immuables de la morale catholique pour s’engager sur la voie du relativisme éthique. Le principe que « la conscience du singulier » doit prédominer sur la loi morale universelle est une déviation dangereuse qui risque de compromettre les vérités éternelles de la foi.

La démarche de la PAV, qui cherche à redéfinir des concepts aussi fondamentaux que l’homosexualité à la lumière du subjectivisme et de la phénoménologie éthique, représente un défi majeur pour la fidélité à la doctrine catholique.

Il est essentiel pour les fidèles et les théologiens de rester vigilants face à ces évolutions et de défendre avec détermination les enseignements traditionnels de l’Église. Précisons qu’il est impératif de maintenir une claire compréhension des vérités morales révélées, malgré les pressions pour adapter la doctrine aux tendances contemporaines.

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