Le rapport du renseignement territorial, révélé par Europe 1, indique une diminution de 10 % des actes antichrétiens en 2024, avec 770 faits recensés contre 854 en 2023. Cependant, cette baisse globale masque une augmentation préoccupante des incendies volontaires visant les lieux de culte.
Les 770 actes antichrétiens recensés en 2024 représentent environ un tiers des faits antireligieux signalés en France. À titre de comparaison, les actes antisémites constituent 62 % des actes antireligieux, une proportion en hausse, notamment en raison des tensions au Moyen-Orient. Les actes antimusulmans, quant à eux, représentent 7 % des faits signalés. Le renseignement territorial recommande une « attention particulière » tout au long de cette année jubilaire, où paroisses et diocèses multiplieront les rassemblements et les événements au sein de la communauté. Dans ce contexte, la sécurité des lieux de culte et des fidèles est une préoccupation majeure.
Malgré la baisse générale des actes antichrétiens, les incendies volontaires d’églises ont fortement augmenté en 2024. Près de 50 tentatives et incendies de lieux de culte chrétiens ont été recensés, contre 38 en 2023, soit une hausse de plus de 30 %.Par exemple, le 2 septembre 2024, l’église de l’Immaculée-Conception de Saint-Omer, récemment rénovée, a été en grande partie détruite par un incendie criminel, endommageant sa charpente et sa flèche.
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Outre les incendies, les vols d’objets sacrés se multiplient dans les églises de France. Selon le renseignement territorial, les églises d’Occitanie figurent parmi les plus ciblées par ces pillages. Ces vols portent atteinte au patrimoine et offensent la foi des fidèles, les objets dérobés ayant souvent une grande valeur liturgique.Ces tendances soulignent une double réalité : une baisse des actes antichrétiens en général, mais une hausse des atteintes aux églises, qu’il s’agisse d’incendies ou de vols.
Face à cela, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une meilleure protection des édifices religieux, notamment par la mise en place de systèmes de surveillance plus performants et un soutien accru de l’État et des collectivités locales.
Alors que les églises sont souvent ouvertes à tous, leur vulnérabilité devient une préoccupation croissante. Derrière chaque attaque ou dégradation, c’est un pan du patrimoine chrétien et de la culture française qui se retrouve menacé.