Le 2 novembre, lendemain de la Toussaint, l’Église célèbre la fête des défunts, un jour dédié à l’intercession pour les âmes des fidèles défunts. Selon le Martyrologe de Solesmes, il s’agit d’un « jour où l’Église intercède pour ses membres endormis dans la mort et qui souffrent dans une ultime purification avant d’entrer dans la Gloire ».
Cette tradition trouve ses origines avec Saint Odilon, abbé de Cluny, qui a établi un office liturgique à l’intention de tous les frères défunts au sein des milliers de monastères sous l’influence de l’abbaye bourguignonne. L’extension de l’influence clunisienne a permis la diffusion de cette pratique au sein de l’Église universelle, tout en précisant la doctrine sur les âmes du Purgatoire. Le curé d’Ars disait à ce propos : « Le purgatoire est l’infirmerie du Bon-Dieu. »
La commémoration des fidèles défunts est un moment où la Sainte Mère Église s’engage à rendre de dignes louanges à tous ses enfants qui jouissent du bonheur du ciel. Elle intercède auprès de Dieu pour les âmes de tous ceux qui se sont endormis dans l’espérance de la résurrection, ainsi qu’en faveur de tous les hommes depuis la création du monde, dont le Seigneur seul connaît la foi. Par le biais de prières ferventes, l’Église espère que ces âmes pourront entrer dans la communauté des habitants du ciel et jouir de la vision du bonheur éternel, comme le souligne le Martyrologe romain.
En effet, les défunts ne sont pas éloignés de nous, mais nous précèdent dans l’éternité. Saint Ambroise rappelle que « nos morts ont été envoyés non pas loin de nous, mais avant nous – eux que la mort ne prendra pas mais que l’éternité recevra. »
En ce jour de commémoration, les fidèles sont invités à se souvenir de leurs proches disparus et à les confier à la prière, renforçant ainsi le lien de communion qui unit les vivants et les défunts.
