Un nouveau film qui explore la vie de l’écrivain américaine Flannery O’Connor, dont les écrits reflètent sa foi catholique et abordent fréquemment des thèmes tels que la foi, la moralité et la souffrance, sortira en salles le 3 mai.
Intitulé « Wildcat », le film suit O’Connor alors qu’elle lutte contre un diagnostic de lupus ( maladie auto-immune ) à l’âge de 24 ans, la même maladie qui a emporté son père, et plonge dans une exploration de sa foi. L’actrice Maya Hawke incarne O’Connor, tandis que son père, Ethan Hawke, assure la réalisation, la co-écriture et la production du film.
Bande annonce
Eric Groth, producteur exécutif du film, catholique et PDG de Renovo Media Group a déclaré dans une interview à CNA qu’il avait été attiré par le film parce que
« nous aimons vraiment mettre en avant des histoires belles, bonnes et vraies, qui ont certainement une dimension catholique ».
« Il est vrai que je n’avais pas beaucoup lu de Flannery, juste un peu, mais j’étais très intrigué par elle, par sa personnalité et par l’impact qu’elle a eu au XXe siècle en tant qu’écrivain », a-t-il ajouté. « Et j’étais particulièrement fasciné par le fait qu’il n’y ait pas eu beaucoup de productions sur elle ou sur ses histoires. »
Le producteur Eric Groth a également souligné qu’il considérait comme important de raconter cette histoire à notre époque car « la culture peut vraiment en tirer des enseignements ».
« Je pense qu’elle avait cette capacité remarquable à intégrer sa foi à son époque », a-t-il expliqué.
Le producteur a partagé sa vision de l’œuvre d’O’Connor, affirmant qu’elle « renversait en quelque sorte la grâce. Nous avons tendance à mettre Dieu dans une catégorie bien précise, en pensant que sa grâce s’exprimera de manière agréable… Je crois que Flannery dit : ‘Écoutez, Dieu peut délivrer sa grâce de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment, de n’importe quelle façon.' »
Il a poursuivi en disant : « Les gens doivent comprendre que Dieu est présent, et nous pouvons voir que sa grâce peut se manifester de différentes manières. »
De poursuivre,
« Elle observait le désordre du monde, et dans ce désordre, Dieu était présent, intervenant dans nos vies malgré le chaos », a-t-il affirmé. « Je souhaite que les gens ressortent du film en comprenant qu’une jeune femme a vécu cela et l’a compris. Je veux qu’ils voient sa persévérance face à une maladie qui finira par lui coûter la vie. »
Le producteur espère que le public comprendra que « nous sommes appelés à rechercher une relation avec Dieu, même si cela peut être difficile par moments, mais que nous pouvons aussi être victorieux et observer comment la grâce de Dieu se manifeste de différentes manières. »
Qui était Flannery O’Connor ?
Flannery O’Connor, née le 25 mars 1925 à Savannah en Géorgie et décédée à l’âge de trente-neuf ans le 3 août 1964 à Milledgeville en Géorgie, est une romancière, nouvelliste et essayiste américaine d’importance notable dans la littérature américaine. Elle a écrit deux romans, trente-deux nouvelles et un corpus important de lettres, tous fortement imprégnés de son style Southern Gothic et de sa foi catholique, qui inspirent son exploration des questions morales.
O’Connor a grandi dans le Sud des États-Unis et son enfance a été marquée par des expériences précoces de célébrité, ainsi que par la maladie et la mort de son père des suites du lupus érythémateux disséminé.
Elle a poursuivi ses études à l’université, se spécialisant dans les sciences sociales, tout en développant sa passion pour l’écriture. Après avoir été diagnostiquée elle-même avec le lupus en 1951, elle a passé une grande partie de sa vie à sa ferme ancestrale en Géorgie, élevant des paons et se consacrant à son écriture, malgré sa santé fragile.
L’œuvre d’O’Connor se caractérise par son exploration des aspects grotesques de la vie et de la foi dans le Sud américain, avec des personnages moralement ambigus et des situations souvent dérangeantes. Elle était profondément influencée par sa foi catholique, bien que ses écrits ne soient pas apologétiques, mais plutôt ironiques et allégoriques.
Elle croyait en la transformation spirituelle à travers la douleur et la souffrance, et son humour sardonique trouvait souvent matière dans les tentatives naïves des libéraux de comprendre la réalité du Sud rural.
Pendant sa vie, O’Connor a également contribué à la critique littéraire, écrivant plus de cent critiques de livres pour des journaux catholiques locaux, témoignant de son engagement intellectuel et spirituel. Ses lettres, publiées après sa mort, offrent un aperçu de ses réflexions sur la religion, l’écriture et la vie dans le Sud, montrant sa profonde intégration de sa foi catholique dans tous les aspects de sa vie et de son travail.
Source Cna