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Destruction de l’église Saint Jean-Baptiste dans le Haut-Karabagh

En ces jours marquant la commémoration du génocide arménien, nous sommes attristés par la destruction de l’église Saint Jean-Baptiste, plus connue sous le nom de Kanatch Jam, à Chouchi.

Rappelons-nous,

Le 24 avril 1915 marquait le sixième mois depuis l’entrée en guerre de l’Empire ottoman aux côtés des Empires centraux et les Arméniens constituaient encore l’une de ses minorités chrétiennes les plus populeuses et influentes.

Les Jeunes Turcs, qui gouvernaient alors l’empire, obéissant à une logique strictement nationaliste, estimèrent qu’une grande et riche minorité ethnique et religieuse n’était plus tolérable, surtout en temps de guerre. Et ils décidèrent de l’effacer physiquement.

Déjà, les soldats arméniens avaient été épurés des unités auxquelles ils avaient été enrôlés au cours des premiers mois de 1915. Au cours des mois suivants, les premières opérations de nettoyage ethnique furent menées dans des villages désormais dépourvus d’hommes.

Et en ce jour fatidique du 24 avril 1915, dans la capitale Constantinople, tous les membres les plus influents de la communauté arménienne furent arrêtés pour provoquer une décapitation politique et culturelle soudaine.

Photo satellite permettant de visualiser la disparition de l’église

Érigée en 1818 et porteuse d’une riche histoire régionale, cette église a été délibérément détruite, ajoutant ainsi une nouvelle tragédie au contexte de l’annexion du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan.

En cette journée de mémoire, il est crucial que la communauté internationale, y compris le Parlement européen réuni aujourd’hui pour voter sur les droits de l’homme en Azerbaïdjan, condamne fermement ces actes de destruction et de négation de l’histoire.

L’Œuvre d’Orient appelle à une action coordonnée pour garantir la protection des biens culturels et religieux des communautés dans la région, conformément à la Convention de La Haye de 1954, ratifiée par l’Azerbaïdjan en 1993.

La destruction de l’église, survenue après le départ des Arméniens, est perçue comme une continuation du génocide de 1915. L’Œuvre d’Orient demande égalment à l’Azerbaïdjan d’accepter la mission d’experts indépendants de l’UNESCO.

Source Œuvre D’Orient

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