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[ étrange] Une église comportant un château d’eau


Cette église Sainte-Brigitte-et-Saint-Georges de Buléon (Morbihan) du XIXe siècle, malgré son apparence austère, cache une particularité surprenante : un château d’eau. C’est une rareté en France et assez insolite. Le clocher de l’église de Saint-Just-la-Pendue (Loire) présente également cette particularité.

En plus de cela, l’église bretonne mérite d’être visitée pour la sobriété lumineuse de son intérieur.

Des documents de la mairie indiquent que, en 1808, le clocher et l’ensemble de l’église étaient vétustes. C’est l’abbé Chefdor qui a dirigé la reconstruction entre 1849 et 1851, en utilisant des pierres du pays assemblées par les frères Denoual pour la maçonnerie et par le sieur Guiomard pour la charpente.

La voûte a été aménagée sous le rectorat de M. Duchesne entre 1890 et 1904. L’ensemble, désormais sous la protection supplémentaire de saint Georges, est en forme de croix latine et possède une sacristie polygonale curieuse. Le dallage date des travaux de 1962, année de l’érection d’un clocher particulier.En effet, jusqu’à cette date, les cloches étaient suspendues à l’ancien if du cimetière.

Le jeune maire de l’époque, Henri Le Breton, futur sénateur du Morbihan, a eu l’idée novatrice d’ajouter un clocher carré en granit qui entourerait le château d’eau dont la commune avait besoin.

Ce bâtiment unique, haut de 23 mètres, contient 140 m³ d’eau et dispose d’une terrasse qui permet d’admirer la région. L’ensemble, qui fait la fierté des habitants, a été béni en grande pompe le 25 août 1963 par Mgr Le Bellec, évêque de Vannes. Les cloches, électrifiées, ont été installées le 17 septembre de la même année.

intérieur de l’église

La paroisse de Buléon remonte à 1280, époque où elle était associée à la ville voisine de Saint-Allouestre. Il est également possible qu’elle ait été rattachée à l’ancienne paroisse gallo-romaine de Radenac. L’origine de son nom, incertaine (soit du mot “buel” signifiant étable, soit du guerrier gaulois “Bullus”), ne facilite pas la compréhension de son histoire, d’autant plus qu’elle a été orthographiée de nombreuses manières, telles que Bullion, Bueillon, Buellion, etc.

La première église, dont la date est inconnue, était placée sous la protection de sainte Brigitte, la patronne des Irlandais, des femmes en couche, des artisans et des poètes. Vivante au VIe siècle, elle était invoquée contre l’infertilité et les problèmes d’allaitement. Son culte est très répandu en Bretagne.

Source actu morbihan

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