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Euthanasie: Monseigneur d’Ornellas monte au créneau

Dimanche dernier, la Convention citoyenne du CESE a voté sur les grandes orientations pour la fin de vie, en faveur de l’euthanasie, y compris pour les mineurs. L’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas, a exprimé sa réaction dans La Croix, soulignant que 75% des citoyens ont voté contre les 800 000 soignants représentés par 13 organisations de santé, malgré leur expertise précieuse en matière d’ambivalence et de vulnérabilité. Les citoyens ont massivement voté pour les soins palliatifs, mais ils n’ont pas écouté les soignants qui les pratiquent.

Mgr Pierre d’Ornellas a également critiqué la question posée par la première ministre sur l’adaptation du cadre législatif sur la fin de vie aux différentes situations rencontrées, considérant que cela ouvrirait la porte à toutes les dérives. En outre, la moitié des 167 votants de la Convention citoyenne a estimé qu’il ne fallait pas exiger la volonté libre et éclairée du patient pour l’aide active à mourir, ce qui peut mener à des dérives potentielles.

Mgr Pierre d’Ornellas a également souligné qu’il était grave du point de vue de la démocratie que toutes les personnes ou institutions chargées du dossier relatif à l’examen de la loi sur la fin de vie se soient publiquement exprimées en faveur de l’euthanasie, sans entendre la voix des personnes fragilisées. Il a en outre demandé pourquoi les membres de la Convention n’ont pas passé au moins une journée dans une unité de soins palliatifs, et pourquoi des personnes comme Philippe Pozzo di Borgo ou Maryannick Pavageau n’ont pas été invitées à y participer. Enfin, Mgr Pierre d’Ornellas a conclu que l’erreur méthodologique dans la question posée à la Convention a entraîné une réponse mal formulée.

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