La Fondation du patrimoine a annoncé avoir collecté 11,7 millions d’euros en faveur du patrimoine religieux au cours de l’année écoulée, grâce à un dispositif de déduction fiscale incitatif. Lancée en septembre 2023 par le président Emmanuel Macron, cette souscription visait à soutenir les petites communes, notamment celles de moins de 10 000 habitants, ainsi que celles de moins de 20 000 habitants en outre-mer, dans la préservation de leurs édifices religieux.
Selon les données fournies par la Fondation, la collecte a été alimentée par plus de 37 000 donateurs. Environ 2,8 millions d’euros ont été réalisés via une collecte nationale non affectée, en plus de plus de 1 100 collectes spécifiques pour des projets déterminés. En avril dernier, la ministre de la Culture, Rachida Dati, avait dévoilé la liste des 100 premiers bénéficiaires de cette collection, avec un besoin de financement évalué à 15 millions d’euros pour ces édifices.
La Fondation souligne qu’environ 50 % des 100 édifices sélectionnés se trouvent dans des communes de moins de 1 000 habitants. La sélection des projets repose sur l’intérêt patrimonial des édifices, l’urgence de leur restauration, ainsi que leur potentiel d’utilisation pour des événements tels que concerts et expositions. Actuellement, 50 000 édifices religieux en France sont en dégradation, dont 5 000 risquent d’être abandonnés ou détruits d’ici 2030.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique similaire à celle de la souscription lancée pour la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a également bénéficié d’un taux de déduction fiscale élevé de 75 % sur les dons allant jusqu’à 1 000 euros. La situation critique de l’église de l’Immaculée Conception à Saint-Omer, touchée par un incendie en septembre 2024, a déjà conduit à la collecte de plus de 78 000 euros en seulement deux semaines.