Ce vendredi 9 août marque le 79e anniversaire du largage de la deuxième bombe atomique sur le Japon par les États-Unis, ciblant la ville de Nagasaki. Cet événement tragique survient à peine trois jours après la destruction d’Hiroshima le 6 août 1945.
Nagasaki, ville déjà marquée par la triste histoire des martyrs chrétiens des XVIe et XVIIe siècles, a été dévastée le jour du largage de la bombe, surnommée « Fat Man ».
Cette attaque a causé la mort immédiate d’environ 75 000 personnes, soit près de deux tiers de la communauté catholique locale, dont la population était d’environ 240 000 habitants.
Initialement, le haut commandement militaire américain, sous la direction du président Harry Truman, avait prévu de bombarder la ville de Kokura pour forcer la reddition du Japon. Cependant, en raison de mauvaises conditions météorologiques, la cible a été modifiée pour Nagasaki. Une erreur de calcul a fait que la bombe ne s’est pas précisément abattue sur le centre-ville, mais l’impact reste horriblement destructeur. Dans les jours suivants, un nombre similaire de victimes a succombé aux blessures et aux maladies liées aux radiations.
Dans ses écrits, le Cardinal Biffi rappelle que Nagasaki était déjà célèbre pour sa communauté chrétienne depuis le XVIe siècle. Il se souvient avoir étudié la ville dans le Manuel d’histoire des missions catholiques, de Giuseppe Schmidlin, publié en 1929.
Selon lui, Nagasaki fut le berceau de la première communauté catholique substantielle du Japon.
Le 5 février 1597, la ville a été le théâtre du martyre de trente-six chrétiens (six missionnaires franciscains, trois jésuites japonais et vingt-six laïcs), qui ont été canonisés par Pie IX en 1862. Cette période de persécution a continué, avec jusqu’à trente-cinq mille chrétiens tués lors des événements de 1637. Après cette vague de répression, la communauté chrétienne s’est retrouvée à vivre dans la clandestinité, comparable aux catacombes, jusqu’à la fin de la persécution.
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L’anniversaire du bombardement de Nagasaki nous rappelle non seulement la tragédie de cette attaque mais aussi l’importance de se souvenir de l’histoire des martyrs chrétiens.