Le Pape François s’apprête à fouler le sol de Dubaï, où se tiendra la prochaine COP28, le sommet international sur le climat, dès le 30 novembre. Cette visite papale prend une importance toute particulière dans un contexte où les Emirats arabes unis, malgré leurs annonces de « belles ambitions écologiques », se classent au septième rang mondial en termes d’extraction de pétrole brut et au cinquième rang des plus grands émetteurs de CO2 sur la planète.
Comme l’indique un récent article du journal LE MONDE , Abou Dhabi prévoit même d’augmenter sa production de pétrole de manière substantielle, avec une hausse de 25 % d’ici 2027. Il est manifeste que le pays est étroitement lié à l’industrie pétrolière, et à l’organisation d’ une conférence des Nations unies sur le climat dans ce cadre apparaît non seulement comme une absurdité, mais également comme une entreprise dangereuse.
Au cours des dernières années, les lobbyistes des énergies fossiles ont progressivement pris le contrôle des COP, influençant les discussions et promouvant leurs intérêts. Déjà lors de la COP27 à Charm El-Cheikh en 2022, la présence de six cents lobbyistes des énergies fossiles avait réussi à entraver les propositions les plus ambitieuses et à rendre inopérantes toutes les mesures concrètes. La situation atteint désormais un niveau de dérision critique avec l’organisation de cette nouvelle COP à Dubaï, qui sera présidée par le PDG de la plus grande entreprise d’énergies fossiles des Emirats arabes unis, le sultan Ahmed Al-Jaber.
Cette nomination est intervenue après les révélations de la presse britannique concernant la dissimulation par les Emirats de leurs émissions de méthane au cours des dix dernières années, échappant ainsi à toute justification ou transition vers des alternatives moins bénéfiques pour l’effet de serre .
La visite du Pape à Dubaï pour la COP28 revêt donc une apparence de participation à un projet de bien commun, de bien universel mais les coulisses sont toute autre et même si les climato-sceptiques sont souvent, à tort ou à raison, mis au banc des accusés, l’on peut se demander si l’Esprit souffle bien du côté des Emirats Arabes Unis tout en gardant entête que » l’Esprit souffle où il veut ».
« L’Esprit, comme le vent, souffle où il veut ; tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il ne vient ni où il va. Voilà ce qui se passe pour toute personne qui naît de l’Esprit de Dieu. »
Jean 3:8 –
Alors ayons confiance….