L’archevêque de Bologne et président de la Cour de cassation de l’État de la Cité du Vatican,a écrit un long message aux « frères et sœurs croyants dans l’Islam », établissant un parallèle entre le jeûne islamique et le Carême. N’oublions pas que ce qui fait la différence, c’est le Christ.
Le problème n’est pas de souhaiter un bon Ramadan à un ami musulman ; ni même qu’une autorité religieuse ou civile adresse ses vœux de manière informelle à l’imam de la communauté musulmane locale.
La question qui interpelle c’est qu’un archevêque catholique, au nom de son diocèse, écrive une sorte de « lettre pastorale » aux « frères et sœurs croyants dans l’islam »?
Le cardinal Zuppi lance un parallèle entre le Carême et le Ramadan qui commence par un « le Ramadan, tout comme le Carême », et se termine par l’équation « Ramadan-Carême ».
Une équation qui demande évidemment un petit sacrifice : celui de Jésus-Christ. Car c’est seulement à ce prix que le jeûne, la prière et l’aumône des fidèles des deux religions, sur lesquels le cardinal fonde son message, finissent par s’égaliser.
Le prélat de poursuivre, « La lecture plus intense des Textes sacrés, pour nous la Bible et pour vous le Coran, soutient la vie spirituelle et la pousse à des actes de miséricorde » …un peu plus loin : « Ramadan-Carême comme le mois qui ouvre à la joie : pour nous c’est la fête de Pâques, où nous célébrons le triomphe de Jésus sur la mort et le mal, en faveur de tous les hommes et femmes, de tous les temps et de tous les lieux ; pour vous c’est la fête de la Rupture du jeûne, une vague extraordinaire de joie communautaire ».
Plus loin, l’archevêque de Bologne continue avec « dans notre célébration comme dans la vôtre, je lis la vérité profonde de la Joie, qui pour être vraiment telle, ne doit pas avoir de limites ».
Une autre interrogation…
Jésus-Christ n’a t-il pas dit que la joie pleine dépend du fait que sa joie soit en nous, et que cette joie est possible si nous demeurons dans son amour, et que cette demeure dépend de l’observation de ses commandements (cf. Jn 15, 10-11).?
Ailleurs en Italie, le directeur du Bureau du Dialogue interreligieux du Diocèse de Bergame, don Massimo Rizzi, a envoyé une lettre à tous les prêtres le 4 mars dernier,dans le but d’encourager les curés à inviter les fidèles à prier pour le début du Ramadan. Les fidèles sont invités à prier pendant les messes dominicales du quatrième dimanche de Carême.
De cette prière serait la « réalisation continue de toutes les dimensions de l’humanité voulue par le Créateur et de la croissance continue du dialogue entre les peuples et les différentes foi ».
On reconnait la teneur du document signé par le Pape François à Abou Dhabi avec Ahmed el-Tayeb, grand imam de la mosquée d’al-Azhar.
Peut-être pourrions-nous nous rappeler et méditer ce passage d’Evangile:
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. ». Jean 14, 6-14.
Source La nuova Bussola