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Le Pape François aux recteurs des séminaires : « N’ayez pas peur de la diversité, c’est un don »

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La vocation sacerdotale est au service de la mission

Le Pape François a rencontré les recteurs des séminaires majeurs et propédeutiques de France le 25 janvier dernier, soulignant l’importance cruciale de leur rôle dans la formation des futurs prêtres. Ce moment a été l’occasion pour le Saint-Père de rappeler que la mission sacerdotale est avant tout un chemin de discernement profond, nécessitant une attention particulière à la diversité des candidats et à la nécessité d’une formation humaine, spirituelle et missionnaire équilibrée.

Dans sa réflexion, le Pape a fait écho aux paroles de Saint Paul VI, affirmant que « l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ». Il a insisté sur le fait que les formateurs dans les séminaires ne doivent pas seulement enseigner, mais être des témoins vivants de la foi chrétienne. Leur témoignage doit se vivre dans une communauté éducative, où la communion et l’accompagnement personnel deviennent les pierres angulaires du processus de formation. Le Pape a notamment souligné l’importance d’un climat familial, marqué par la paternité et la fraternité, où chaque séminariste peut se sentir libre d’être authentique, sans crainte de jugement.

Le Saint-Père n’a pas caché la difficulté de la tâche à laquelle sont confrontés les recteurs, soulignant que les candidats au séminaire viennent d’horizons très différents. Certains sont jeunes, d’autres plus âgés et avec de longues expériences de vie. Leur foi peut être bien enracinée pour certains, encore naissante pour d’autres, mais dans tous les cas, leur diversité constitue un véritable défi pour les formateurs. Cependant, le Pape a insisté sur le fait que cette diversité est un véritable don pour l’Église : « N’ayez pas peur de la diversité ! » a-t-il lancé. « Elle est un cadeau », un cadeau qui permet de nourrir l’Église d’une variété de talents, de personnalités et de vocations, nécessaires pour répondre aux besoins du Peuple de Dieu.

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Le Pape a également mis l’accent sur l’importance de la liberté intérieure pour les candidats au sacerdoce. Il a expliqué que le futur prêtre doit être capable de prendre des décisions avec liberté, guidé par la foi et la charité, même si cela implique parfois de s’opposer à la pensée dominante ou de prendre des risques. Cette liberté intérieure doit se traduire par une cohérence entre la pensée, le cœur et l’action, des éléments essentiels dans la formation du prêtre qui doit « penser, sentir et agir » dans l’unité.

Une autre dimension que le Pape a soulignée est celle de l’humanité du prêtre. Celui-ci, selon François, doit être avant tout un homme de tendresse, de proximité et de compassion, des qualités qui sont des attributs divins. Le prêtre doit savoir toucher les cœurs, être proche des personnes et agir avec miséricorde. Ce n’est pas un homme froid et distant, mais un homme qui, comme Jésus, se fait proche des siens et les accompagne dans leurs peines et leurs joies. François a mis en garde contre les personnalités rigides ou trop fermées, insistant sur le fait que l’Église, tout en étant composée de pécheurs, doit être un lieu où l’on progresse sans juger hâtivement.

Enfin, le Pape a conclu en rappelant aux recteurs et aux séminaristes que le prêtre est avant tout au service de la mission. Il n’est pas là pour « se servir lui-même », mais pour servir le Peuple de Dieu, en portant l’amour du Christ et en transmettant sa miséricorde. La vocation sacerdotale ne doit pas être un moyen d’accomplir une réalisation personnelle, mais un véritable don de soi pour la mission de l’Église. François a averti contre les dangers de la mondanité, de l’orgueil et du carriérisme, qui risquent de détourner les prêtres de leur véritable mission : l’annonce de l’Évangile et le service des plus pauvres.

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