Le pape François a lancé un appel à la libération immédiate de plus de 100 otages détenus par le Hamas à Gaza mercredi et exprimé sa préoccupation pour la sécurité des civils palestiniens vivant dans la bande de Gaza.
“Je prie pour ces familles qui ont vu un jour de fête se transformer en un jour de deuil, et je demande que les otages soient immédiatement libérés”, a déclaré le pape François le 11 octobre.
Environ 130 otages israéliens ont été pris par le groupe islamiste militant Hamas lors de son attaque contre Israël le week-end dernier. Le groupe terroriste a menacé de tuer un otage à chaque fois que l’armée israélienne bombarde des cibles civiles à Gaza “sans avertissement”, selon l’Associated Press.
S’adressant à des milliers de personnes dans la place Saint-Pierre lors de son audience du mercredi matin, le pape a souligné que “le terrorisme et l’extrémisme ne contribuent pas à trouver une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens, mais ils alimentent la haine, la violence, la vengeance, et ne font souffrir que les deux parties”.
Le pape a déclaré qu’il suivait “ce qui se passe en Israël et en Palestine avec des larmes et de l’appréhension”.
Après l’attaque du Hamas contre Israël, qui a fait 1 000 morts, le gouvernement israélien a promis des représailles et a lancé des frappes aériennes sur la bande de Gaza bloquée.
François a déclaré :
“Il est du droit de ceux qui sont attaqués de se défendre, mais je suis très préoccupé par le siège total dans lequel vivent les Palestiniens à Gaza, où il y a eu de nombreuses victimes innocentes.”
“Le Moyen-Orient n’a pas besoin de guerre, mais de paix, une paix construite sur la justice, le dialogue et le courage de la fraternité”, a-t-il ajouté. Cet appel est la deuxième fois que le pape François parle publiquement de la guerre en Israël depuis l’attaque surprise du week-end dernier.
Dimanche, le pape a prié pour la paix entre Israël et la Palestine et a exprimé sa tristesse que “la violence ait explosé encore plus férocement” entre les deux, des mots qui ont été critiqués par l’ambassade d’Israël auprès du Saint-Siège, qui a publié une déclaration mettant en garde contre “l’utilisation d’ambiguïtés linguistiques et de termes qui font allusion à une fausse symétrie”.
Le pape a également parlé au téléphone avec un prêtre catholique qui sert dans la seule église catholique de Gaza le 9 octobre, selon l’agence de presse de la conférence des évêques italiens. Le prêtre, le père Gabriel Romanelli, actuellement bloqué à Bethléem, a déclaré à ACI Prensa, le partenaire hispanophone de CNA, le 9 octobre que la situation “continue d’être très mauvaise” et que sa paroisse de Gaza abrite plus de 80 chrétiens et musulmans au milieu des frappes aériennes israéliennes.
Les familles des victimes prises en otage par le Hamas attendent désespérément de savoir si leurs proches disparus sont en sécurité. Une femme américaine, Abbey Onn, dont cinq proches du sud d’Israël ont été pris en otage, a déclaré à CBS News qu’elle avait vu une vidéo sur les réseaux sociaux dimanche de son parent de 12 ans aux mains du Hamas. “Il s’agit de civils qui sont terrorisés et nous voulons qu’ils rentrent chez eux”, a-t-elle dit.
Source cna
