Rami Elhanan et Bassam Aramin sont des amis de longue date. Leur amitié remonte à près de 20 ans. En 2005, Rami Elhanan avait déjà perdu sa fille, Snadar, depuis 1997. À l’époque, l’adolescente de 14 ans a été victime d’un attentat-suicide à Jérusalem, perpétré par le Hamas.
De son côté, Bassam a perdu sa fille, Abir, deux ans après leur rencontre. La petite fille de 10 ans est décédée, tuée par une balle en caoutchouc tirée par un soldat.
“Ils ne regardent pas les hostilités de la guerre, tous deux traversent la même crucifixion.”
Le Pape François a salué les deux pères et leur a réaffirmé que la Paix était possible.
Bassam Aramin et Rami Elhanan sont aujourd’hui les visages les plus connus du Parents Circle Families Forum, une organisation populaire de familles palestiniennes et israéliennes qui ont perdu des membres de leur famille dans le conflit en Terre sainte et qui sont animées par le désir d’une paix durable
Le Saint Père est apparu sans son aide habituelle, qui l’accompagne normalement et le place dans son fauteuil roulant, ce dernier se tenait à distance, pendant que les caméras filmaient François, s’appuyant sur son bâton avec peine, traînant sa jambe droite et se dirigeant de manière autonome vers le siège au centre de la scène.
Les fidèles, témoins de cet effort , ont commencé à crier : “Courage François ! Vive le Pape ! En avant toute !” .Un signe d’affection, mais aussi un soulagement collectif en voyant de leurs propres yeux que l’état du pontife n’est pas aussi fragile et grave qu’il n’y paraissait lors de la messe des Rameaux, dimanche dernier…
Lors des Rameaux après deux heures à l’extérieur, sous un vent de mars particulièrement froid, François avait choisi de ne pas lire l’homélie préparée, peut-être pour raccourcir un peu la cérémonie très longue, bien qu’à la fin, il n’ait pas manqué la traditionnelle rencontre avec la foule à bord du véhicule découvert, bénissant les soixante mille fidèles.
