Un portrait remarquable de Marie-Madeleine, peint par Raphaël et longtemps oublié, est désormais accessible au public dans la sacristie de la basilique de Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume ( Var) . Ce tableau de dimensions 46×34 cm, exposé pour la première fois, suscite un vif intérêt chez les visiteurs, attirant une affluence notable.

Des dizaines de personnes se pressent pour contempler cette œuvre peu familière du célèbre artiste italien, connu notamment pour ses réalisations emblématiques comme les Trois Grâces ou les fresques du Vatican. L’accès à cette exposition nécessite un modeste droit d’entrée de 3 euros, destiné au soutien de la restauration de la basilique. Le tableau, soigneusement surveillé par des gardiens, est éclairé de manière à créer une atmosphère mystique dans la sacristie.

La redécouverte de ce tableau, datant de la rencontre entre Raphaël et Léonard de Vinci en 1505, a été qualifiée de miracle par certains. Acquis par un collectionneur français qui l’avait initialement confondu avec une œuvre de l’école de Vinci, le tableau a ensuite été authentifié par Annalisa Di Maria, experte de l’Unesco à Florence, en septembre dernier, après de minutieuses analyses, incluant la visualisation des couches de carbone sous les pigments de peinture à l’aide de la lumière infrarouge.

Marie-Madeleine, personnage central des Évangiles aurait passé les dernières décennies de sa vie dans une grotte du massif de la Sainte-Baume, à quelques kilomètres de la basilique, devenue un lieu de pèlerinage important.

 L’exposition du tableau est jusqu’au 21 mai.