Le Saint-Siège a récemment donné son approbation à la dévotion au sanctuaire marial de Notre-Dame des Douleurs de Chandavila, où la Vierge Marie serait apparue à deux jeunes filles à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dans une lettre datée du 22 août, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) a validé le décret de l’archevêque José Rodríguez Carballo de Mérida-Badajoz, qui soutient les activités spirituelles au sanctuaire situé dans le village de La Codosera, en Espagne, à proximité de la frontière portugaise.
Intitulée « Une lumière en Espagne », la lettre, signée par le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du DDF, et approuvée par le pape François lors d’une audience, indique que le dicastère « accorde volontiers son consentement pour que vous puissiez procéder à la déclaration du ‘nihil obstat’ proposé ». Cela permettra au sanctuaire de continuer à offrir aux fidèles un espace de paix intérieure, de consolation et de conversion.
La Vierge Marie entourée de constellations lumineuses
La dévotion à Notre-Dame des Douleurs de Chandavila repose sur les apparitions de la Vierge Marie en 1945, rapportées par deux jeunes filles espagnoles, Marcelina Barroso Expósito, âgée de 10 ans, et Afra Brígido Blanco, âgée de 17 ans. Ces événements se sont déroulés à l’emplacement actuel du sanctuaire, où les jeunes filles ont été profondément touchées par la tristesse et la douleur visibles sur le visage de Marie.
Dans sa lettre, le DDF relate que Marcelina a d’abord aperçu une forme sombre dans le ciel, qui s’est révélée être la Vierge des Douleurs, vêtue d’un manteau noir étoilé, perchée sur un châtaignier. Plus qu’une simple vision, cette expérience a permis à la jeune fille de ressentir l’étreinte et le baiser de la Vierge sur son front, lui apportant espoir et dignité.
Le DDF souligne également la beauté de cette apparition, décrivant la Vierge entourée de constellations lumineuses, semblables à celles visibles dans le ciel clair des petits villages d’Estrémadure. Cette région, l’une des moins peuplées et les plus pauvres d’Espagne, est connue pour ses vastes plaines et ses paysages arides, qui offrent une beauté à la fois troublante et majestueuse.
Conversions et guérisons
Le chemin de pèlerinage du Camino Via de la Plata traverse cette région, reliant Séville à Saint-Jacques-de-Compostelle, sur une distance de 1000 kilomètres. Après leurs visions, les deux jeunes filles ont mené une vie discrète, se consacrant à des œuvres de charité en s’occupant des malades, des personnes âgées et des orphelins, partageant ainsi l’amour de la Sainte Vierge qu’elles avaient ressenti.
Le DDF conclut en notant que de nombreux pèlerins, tant d’Espagne que du Portugal, témoignent de conversions et de guérisons en ce lieu, indiquant une action de l’Esprit Saint.
Bien que le dicastère n’ait pas statué sur la nature des apparitions, il affirme qu’il n’y a « rien à redire sur cette belle dévotion, qui reflète la simplicité de Marie de Nazareth, notre Sainte Mère ».