Le terme « pape » trouve son origine dans le mot grec « pappas », signifiant « père » ou « patriarche ». Durant les premiers temps du christianisme, cette honorifique désignation était utilisée pour tous les évêques en Occident. En Orient, au sein de l’Église orthodoxe et en Égypte, elle persiste avec l’appellation de « pope ».
À partir du Ve siècle en Occident, ce titre est réservé à l’évêque de Rome.
Dans l’Église primitive, il partageait la même considération que les quatre autres patriarches désignés par le concile de Nicée : Antioche, Alexandrie, Constantinople et Jérusalem. Cependant, sa position était distinguée en raison de la tradition affirmant que l’apôtre Pierre lui-même fut le premier dirigeant de l’Église de Rome.
Avec le soutien de l’empereur Charlemagne, le pape obtient la pleine autorité sur un territoire au cœur de la péninsule italienne, formant ainsi les États pontificaux. De facto, il devient le leader suprême de la chrétienté occidentale, représentant l’Église catholique (du terme grec signifiant « universelle »), suite à la scission avec le patriarcat de Constantinople.
De nos jours, le pape demeure le guide spirituel des catholiques (comptant un peu plus d’un milliard de croyants). Toutefois, le Vatican, dont il est le chef, est le plus petit État au monde, occupant une superficie totale de 44 hectares, centrée autour de la basilique Saint-Pierre à Rome.
Le pape est souvent appelé le « souverain pontife », un titre dérivé du latin « pontifex maximus », utilisé dans la Rome païenne pour désigner le principal organisateur des rituels religieux.