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Le déclin de l’influence religieuse dans les écoles catholiques bretonnes

Le collège-lycée privé Saint-Joseph-Bossuet, situé à Lannion (Côtes-d’Armor), a longtemps été reconnu pour sa qualité d’enseignement. Cependant, les familles qui fréquentent cet établissement ne semblent pas accorder une grande importance à la dimension religieuse de l’enseignement catholique.

Dans le cadre d’un travail d’enquête mené par sept étudiants en journalisme de l’IUT de Lannion, la question de la place de la religion dans l’enseignement catholique en Bretagne a été examinée. Malgré l’augmentation de la proportion d’élèves inscrits dans le réseau de l’enseignement catholique, il est constaté un paradoxe : la pratique de la religion catholique est en baisse.

Le groupe scolaire Saint-Joseph-Bossuet accueille environ 2 300 élèves, de la 6e au bac+2 en tourisme. Pourtant, la chapelle située au sein de l’établissement semble reléguée au second plan. Lors d’une journée portes ouvertes organisée quelques mois avant la rentrée scolaire de 2023, parents et enfants arpentent les couloirs sans que la dimension religieuse ne soit au centre de leurs préoccupations.

Gilles Le Calvez, père d’une élève du collège, confie que la religion n’a pas joué de rôle déterminant dans le choix de l’établissement. Il explique : « Nous avons choisi cet établissement pour la qualité de l’enseignement. » Des parents non-croyants partagent également cette perspective, affirmant que la réputation de l’établissement prime sur toute autre considération.

La diversité des options et des activités proposées aux élèves semble être un facteur clé dans le choix des familles. Flavie, élève en 3e au collège Saint-Joseph, confirme que son intérêt pour le cinéma est la principale raison de sa présence dans l’établissement. Les options facultatives, telles que les arts plastiques, le chinois ou le surf, attirent même des élèves des départements voisins.

Malgré la présence d’activités religieuses, comme l’atelier de culture religieuse, il est évident que la dimension religieuse ne constitue pas un critère décisif pour de nombreuses familles.

Même les options de formation humaine visant à intégrer les valeurs de l’Évangile ne suscitent pas un grand engouement.

La pastorale, bien que facultative, est présente dans l’établissement. Toutefois, elle ne semble pas être au cœur des préoccupations des parents. Les ateliers de culture religieuse pour les plus jeunes, ainsi que les débats œcuméniques pour les lycéens, sont plutôt destinés à favoriser la tolérance et le respect de l’autre que de promouvoir une foi religieuse spécifique.

En définitive, malgré l’attachement de certaines familles à l’enseignement catholique, les motivations principales pour inscrire leurs enfants dans des écoles catholiques semblent être la qualité de l’enseignement et les opportunités offertes en termes d’options et d’activités.

La religion catholique, bien qu’elle fasse encore partie du paysage éducatif, semble avoir cédé sa place au second plan, du moins pour la majorité des familles.

Source actu.fr

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