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Manipulation et sélection d’embryons : les apprentis sorciers anglais

Le premier bébé britannique est né après avoir été conçu à l’aide d’une technique de modification d’embryon impliquant “trois parents”. Bien que certains experts aient salué cette naissance, ils ont mis en garde contre le fait que la nouvelle technique entraîne la destruction d’autres embryons nouvellement conçus lors de l’insertion de matériel génétique sain pour corriger un défaut génétique dans les ovules maternels.

Le processus vise à éliminer les maladies mitochondriales, qui surviennent lorsque les ovules maternels ont des mitochondries défectueuses. Les chercheurs ont utilisé le sperme du père prévu pour fertiliser l’ovule d’une femme ayant des mitochondries défectueuses. Cela a créé “un nouvel individu embryonnaire humain”, bien que les mitochondries soient défectueuses.

Ainsi, cela crée “un troisième être humain embryonnaire qui possède l’ADN nucléaire du père et de la mère, mais le reste de l’embryon, y compris les mitochondries, provient de la mère donneuse d’ovules”, a expliqué le Centre de bioéthique Anscombe.

Le centre de bioéthique a souligné que la formulation “don de mitochondries” est trompeuse. Les mitochondries ne sont pas données comme des organes, mais il s’agit plutôt d’une “forme de transfert nucléaire cellulaire” où les deux premiers embryons sont fonctionnellement détruits par le retrait de leurs pronucléi, et des parties des deux sont utilisées pour créer un troisième être humain embryonnaire.

Marie Hilliard, chercheuse principale au National Catholic Bioethics Center basé aux États-Unis, a déclaré :

“La vie humaine est traitée comme une marchandise, seuls les êtres humains ‘parfaits’ sont autorisés à vivre. De nombreux embryons sont engendrés et seuls les embryons souhaités reçoivent la nourriture de l’utérus, en accord avec notre dignité humaine et permettant à la vie de s’épanouir.”

Le Centre de bioéthique Anscombe a déclaré le 10 mai : “Cela revient à la destruction de deux individus embryonnaires humains pour créer un troisième individu. C’est principalement contraire à l’éthique en raison de la destruction de deux êtres humains innocents uniques, qui avaient une dignité et des droits inhérents”.

RAPPEL de la position de l’Eglise :

“Tout embryon est déjà un être humain. Il n’est donc pas un objet disponible pour l’homme. Il n’est pas possible de décider d’un seuil au delà duquel l’embryon serait humain et en deçà duquel il ne le serait pas. Nul n’a le pouvoir de « fixer les seuils d’humanité d’une existence singulière ». Si la loi fixait d’une manière ou d’une autre un seuil d’humanité au commencement de la vie, comment cela ne conduirait-il pas à récuser l’humanité de ceux qui, à l’autre terme de la vie, auraient perdu certaines des qualités prétendument nécessaires à la reconnaissance de l’humain ?”

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