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Notre-Dame de Paris : Rejet du projet de vitraux contemporains par la commission du patrimoine

Selon cette charte, la substitution de pièces originales, comme les vitraux conçus par Eugène Violet le Duc au XIXe siècle, n'est justifiable que si ces éléments sont irrémédiablement endommagés ou manquants

Ce Jeudi 11 juillet, la commission nationale du patrimoine et de l’architecture a pris une décision cruciale en rejetant à l’unanimité le projet de remplacement de certains vitraux du XIXe siècle de Notre-Dame de Paris par des créations contemporaines, tel que proposé par Emmanuel Macron en décembre 2023. Cette décision marque un tournant dans le débat sur la restauration et la préservation artistique de la cathédrale après l’incendie dévastateur de 2019.

Les membres de la commission ont fondé leur vote sur un rapport détaillé préparé par l’historien de l’art Alexandre Gady. Bien que ce rapport n’ait pas été rendu public, il a été distribué aux membres dans les dernières heures de mercredi, fournissant une analyse approfondie conforme aux principes de la Charte de Venise, une référence internationale sur la conservation et la restauration des monuments historiques adoptée par la France en 1965.

Selon cette charte, la substitution de pièces originales, comme les vitraux conçus par Eugène Violet le Duc au XIXe siècle, n’est justifiable que si ces éléments sont irrémédiablement endommagés ou manquants. Le rejet du projet présidentiel s’inscrit donc dans une volonté de préserver l’intégrité historique et artistique de Notre-Dame, en évitant toute altération des éléments classés monuments historiques.

Selon cette charte, la substitution de pièces originales, comme les vitraux conçus par Eugène Violet le Duc au XIXe siècle, n’est justifiable que si ces éléments sont irrémédiablement endommagés ou manquants

Selon cette charte, la substitution de pièces originales, comme les vitraux conçus par Eugène Violet le Duc au XIXe siècle, n’est justifiable que si ces éléments sont irrémédiablement endommagés ou manquants.

Ce débat reflète des tensions profondes entre tradition et innovation artistique, ainsi que les défis contemporains liés à la conservation du patrimoine architectural. En attirant l’attention publique et médiatique, cette décision souligne l’importance symbolique et culturelle de Notre-Dame de Paris, tout en posant des questions cruciales sur la manière de concilier modernité et respect du passé dans la reconstruction et la restauration des monuments historiques.

Ce contexte complexe continue de susciter des discussions parmi les experts, les conservateurs du patrimoine, ainsi que parmi le grand public, quant à la meilleure approche pour garantir l’avenir durable de l’une des icônes architecturales les plus emblématiques de la France.

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