Le pape François a annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux le 8 décembre prochain, portant le nombre d’électeurs à 141, soit 21 de plus que la limite de 120 fixée par Paul VI dans la constitution apostolique Romano Pontifici Eligendo .
Parmi les nouveaux cardinaux, la présence africaine est presque inexistante, ce qui suscite des interrogations sur l’influence de l’Église catholique sur ce continent. La nomination du cardinalat semble suivre un critère personnel, avec des figures telles que Mgr Georges Jacob Koovakad, responsable des voyages papaux, et Mgr Paskalis Bruno Syukur, évêque de Bogor, qui ont su établir des liens étroits avec le Pape lors du voyage précédent.
Un autre nom notable est celui de Mgr Rolandas Makrickas, qui a une attention particulière de la part du Pape en raison de sa proximité avec lui. De même, le père Fabio Baggio, responsable des questions migratoires, a été nommé cardinal, illustrant le choix du Pape d’accorder une importance particulière à certa.
Cependant, l’Afrique ne sera représentée que par un seul cardinal, Monseigneur Ignace Bessi Dogbo, archevêque d’Abidjan, tandis que d’autres régions comme l’Amérique Latine et l’Europe bénéficient de nominations plus nombreuses. Cette situation est perçue comme une « punition » pour l’épiscopat africain, qui a exprimé des réserves à l’égard des bénédictions arc-en-ciel et de fiducia supplicans.
Les nominations révèlent également une concentration de cardinaux dans des régions telles que Rome et le Vatican, négligeant ainsi les voix d’autres régions, y compris l’Amérique du Nord. Ce constat soulève des interrogations sur la direction que prendra l’Église catholique à l’avenir, particulièrement en ce qui concerne la diversité et la représentation des différentes cultures et traditions au sein de son leadership.
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Alors que l’Église se prépare pour un nouveau consistoire, le fait que de nombreux nouveaux cardinaux soient relativement jeunes suggère une volonté de la part du Pape de façonner l’avenir de l’Église pour les générations à venir. Toutefois, cette dynamique peut également être interprétée comme une tentative de contrôler les récents débats au sein de l’Église, notamment sur des questions sensibles comme l’homosexualité et les enseignements traditionnels.
Dans l’ensemble, cette annonce de nominations de nouveaux cardinaux met en lumière des tensions au sein de l’Église catholique, en particulier concernant la place de l’Afrique et des voix africaines dans les instances décisionnelles.