Le 1er février, une rencontre entre le Pape François, les jeunes et les catéchistes au stade des Martyrs de Kinshasa a été marquée par un moment électrique. Le Pape avait précédemment condamné la corruption, qui est un fléau en République Démocratique du Congo, considéré comme l’un des pays les plus corrompus du monde selon Transparency International. La foule de 65 000 personnes a commencé à chanter et scander des slogans contre la corruption, encouragées par le Pape.

« Tobayi corruption ! » pas de corruption !

Il a dû interrompre son discours pour laisser la foule s’exprimer.

Des slogans ont également été criés directement à l’attention du président Félix Tshisekedi. Finalement, le Pape a fait signe pour que la foule se calme. Pour Brenda, une jeune de 27 ans présente au stade, le Pape est comme le porte-parole des jeunes en RDC, mais il est important que les élites l’entendent. Dans un pays où plus de deux tiers de la population ont moins de 24 ans, certains jeunes envisagent l’exil en raison de l’incapacité des gouvernements à leur offrir un avenir.