En juillet dernier, don Mattia Bernasconi, prêtre du diocèse de Milan, avait suscité la polémique en célébrant une messe sur l’eau, sur un matelas pneumatique , à l’occasion d’un camp de jeunes organisé sur des terrains confisqués à la mafia à Crotone, en Calabre. Cet épisode avait mis en lumière les dérives liturgiques de certains hauts personnages de l’Église ainsi que les clivages profonds qui traversent l’Italie.

Le parquet de Crotone avait ouvert une enquête pour “offense à une confession religieuse”, mais finalement la justice a décidé de classer l’affaire. La juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Crotone a accepté la demande de classement sans suite formulée par le procureur, considérant que le père Bernasconi n’avait pas eu l’intention d’offenser sa propre religion. L’avocat du prêtre avait souligné cette absence de mauvaise intention dans la conduite de son client, et le parquet avait accepté cet argument de défense. Le père Bernasconi a exprimé sa satisfaction, sachant qu’il risquait une amende de 5 000 euros.