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Persécution des chrétiens : Un combat quotidien du Niger au Pakistan face à l’islam radical

Depuis le Niger jusqu’au Pakistan, les chrétiens font face à des défis extrêmes sous des régimes dominés par l’islam. En Afrique, l’État islamique a étendu son influence à travers plusieurs “provinces”, imposant des règles strictes qui obligent les chrétiens à se convertir à l’islam ou à vivre comme des dhimmis, une minorité discriminée et soumise à des taxes spécifiques.

Au Niger, près de Niamey, les communautés chrétiennes sont particulièrement vulnérables, confrontées aux pillages de leurs récoltes et de leur bétail par des groupes djihadistes. Le choix est souvent brutal : payer une taxe annuelle exorbitante ou subir l’expulsion forcée de leurs villages avec peu d’espoir de retour.

En 2017, bien que l’État islamique ait été repoussé au Moyen-Orient, ses ramifications en Afrique subsaharienne continuent de menacer la sécurité des minorités religieuses. Iscap, Iswap et Isgs sont parmi les “provinces” les plus actives, opérant respectivement au Mali, au Nigeria et dans la région du lac Tchad. Ces groupes appliquent des mesures similaires de coercition et de persécution envers les chrétiens locaux, exacerbant les tensions ethnoreligieuses dans des régions déjà troublées par la pauvreté et les conflits armés.

Au Pakistan, la situation n’est pas moins sombre. Les chrétiens y font face à des actes de violence brutaux et à des discriminations systématiques. Des cas récents ont vu des chrétiens assassinés pour de fausses accusations, comme le vol de bétail ou le blasphème présumé contre l’islam. Les lois strictes régissant le blasphème sont souvent instrumentalisées pour opprimer les minorités religieuses, exacerbant les tensions et la violence intercommunautaire.

En outre, les enlèvements de jeunes filles chrétiennes, suivis de leur conversion forcée à l’islam et de mariages arrangés, sont devenus une réalité tragique pour de nombreuses familles chrétiennes au Pakistan. Malgré la législation interdisant explicitement le mariage et la conversion forcée des mineurs, les autorités locales peinent à protéger ces jeunes filles, souvent abandonnées à leur sort.

Rappelons que le 2 février dernier, Laiba, une chrétienne de 10 ans, a été enlevée et forcée à se convertir à l’islam avant d’être mariée de force à son ravisseur, un homme de 35 ans. Malgré la plainte déposée par ses parents, elle reste captive de ses ravisseurs, y compris son mari, et coupée de tout contact avec sa famille. Les autorités, bien que manifestant des actions telles que l’arrestation du mari, n’ont pas encore réussi à la libérer.

Laiba Suhail, 10 ans

La réalité est que les chrétiens du Pakistan sont également, fréquemment victimes de diverses formes de violence physique . Récemment, le 3 juin, Nazir Masih, un chrétien de 72 ans, est décédé après avoir été lynché à tort pour blasphème par une foule en colère.

Dans les deux pays, la réponse internationale reste mitigée, avec des critiques contre l’inaction des gouvernements locaux et des organisations internationales pour protéger les droits fondamentaux des chrétiens et d’autres minorités religieuses. Pendant ce temps, les communautés chrétiennes continuent de lutter pour leur survie dans des environnements marqués par la peur, la violence et la discrimination.

Cette réalité sombre souligne l’urgence d’une action internationale concertée pour protéger les minorités religieuses vulnérables et promouvoir la liberté religieuse et la sécurité des Chrétiens dans des régions où la tolérance et la coexistence pacifique demeurent un défi constant.

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