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Pour Monseigneur Cador, évêque de Coutances, la prière musulmane dans l’église, c’est tout un art !

Quelle déception, quelle peine, quelle colère ? Cela l'entend-t-il ?

Contrairement à l’archevêque de Bordeaux, Monseigneur Jean-Paul James, Monseigneur Cador, évêque de Coutances, fait jouer aujourd’hui dans la cathédrale Notre-Dame de Coutances la composition de Jenkins incluant l’appel à la prière pour les musulmans.

Voici sa justification en réponse à un fidèle :

« Cet appel à la prière chanté par un choriste est exécuté dans le cadre du concert comme une œuvre artistique et en tant que pièce musicale : il ne constitue donc ni un acte de culte, ni une profession de foi en tant que telle ».

Alors, irresponsabilité ou manque de courage ? … Nous hésitons à qualifier cette décision. L’évêque Cador, qui manifestement n’en est pas un, préfère évoquer « l’aspect artistique ». C’est bien cela… Notre-Dame de Coutances est pour lui un lieu de culture, un espace culturel !

Le prélat parle également de ses bonnes relations avec les musulmans du Cameroun pour tenter de se justifier… En ce jour où nous fêtons la Sainte Trinité, nous nous demandons si l’évêque a évoqué le Saint-Esprit avec ses amis de la communauté camerounaise…

Quelle déception, quelle peine, quelle colère ? Cela l’entend-t-il ?

Réponse faite au fidèle qui avait écrit à l’évêque :

« Cher Monsieur,


J’ai bien reçu votre courrier au sujet du concert de la Messe pour la Paix de Karl Jenkins qui aura lieu dans la cathédrale de Coutances le 26 mai prochain. Je vous remercie d’avoir pris le temps de m’écrire et de m’expliquer les raisons de votre incompréhension.


Effectivement, cette œuvre, composée en 1999, initialement dédiée aux victimes de la guerre du Kosovo, comporte entre autres le chant traditionnel de l’appel à la prière musulmane. J’entends que cela vous choque que l’adhan soit chanté dans un lieu de culte catholique.


Cependant, cet appel à la prière chanté par un choriste est exécuté dans le cadre du concert comme une œuvre artistique et en tant que pièce musicale : il ne constitue donc ni un acte de culte, ni une profession de foi en tant que telle.

La mobilisation de textes et de chants qui viennent de diverses traditions religieuses pour les insérer dans une œuvre artistique ne cherche pas à faire adhérer les auditeurs aux croyances et convictions portées par ces traditions religieuses et n’est pas là pour affirmer le dogme d’une religion ou d’une autre.


J’ai vécu moi-même plus de 20 ans au Nord-Cameroun dans une relation paisible et constructive avec les musulmans présents en grand nombre dans cette région et nous avons eu bien souvent l’occasion de nous rencontrer dans l’enceinte de nos lieux de prières respectifs.


Quand la « pandémie » du terrorisme islamique s’est développée là-bas, incarné localement par la secte Boko Haram, nous avons appris, chrétiens et musulmans confondus, combien il était important de se rencontrer et d’apprendre à écouter et à respecter les sources spirituelles de chacun pour entrer dans une véritable démarche de paix et de résistance à la folie meurtrière.


C’est fort de cette expérience que j’ai fait le choix d’accueillir au sein de la cathédrale l’œuvre de Karl Jenkins dans son intégralité. (…)
+ Grégoire Cador
Evêque de Coutances et Avranches »

Pour rappel

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