Le buste du cardinal Saliège, figure de la Résistance toulousaine, a été profané le 19 mars dernier près de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. L’acte a été qualifié d’ »odieux » par Mgr Guy de Kérimel, archevêque de Toulouse, et a été dénoncé par les chrétiens catholiques, la communauté juive et toute personne respectueuse de la dignité humaine. Des inscriptions anarchistes « Ni Dieu, ni maître » ont été tracées sur le buste. Selon Mgr Guy de Kérimel, cette profanation nie l’engagement courageux du cardinal Saliège dans la lutte contre les violences faites aux Juifs et contre le mépris des droits des personnes.
Le cardinal Saliège avait envoyé une lettre à toutes les paroisses de son diocèse en 1942 pour dénoncer ces violences et mettre à disposition les ressources du diocèse de Toulouse pour aider des filières de protection de Juifs. Il avait été arrêté par la Gestapo pour ces raisons avant d’être relâché pour état de santé. Après la guerre, Mgr Saliège est unanimement reconnu pour son action et fait compagnon de la Libération par Charles de Gaulle en 1945.
Il reçoit un an après le titre de cardinal et celui de Juste parmi les nations en 1969. La profanation du buste du cardinal Saliège est un acte qui ne peut que pousser à la haine, l’injustice, le mépris et la violence, selon Mgr Guy de Kérimel.