Évêque d’Alexandrie (+ 326)
Saint Alexandre d’Alexandrie, évêque de cette ville éminente, incarna toute la grandeur d’un pasteur qui, par son zèle et son dévouement, chercha à défendre la pureté de la foi chrétienne face aux menaces hérésiarques. Il naquit dans les premiers siècles du christianisme et, après être devenu évêque d’Alexandrie, il eut à affronter une période difficile pour l’Église, marquée par l’hérésie arienne et les divisions doctrinales.
L’une des premières épreuves de son épiscopat fut sa rencontre avec Arius, un de ses prêtres, dont les idées hérétiques commençaient à se propager. Telle une lueur d’espoir, Saint Alexandre tenta de ramener Arius à la vérité de l’Église. Mais, en dépit de ses efforts, Arius demeura obstinément attaché à ses erreurs. Constatant la gravité de la situation, Saint Alexandre convoqua un concile local pour condamner cette hérésie naissante. Mais il ne s’arrêta pas là : son engagement dans la défense de l’orthodoxie l’amena à jouer un rôle majeur lors du concile de Nicée en 325.
Là, grâce à l’aide de son diacre, le futur saint Athanase, Alexandre put, avec la force de la vérité, faire triompher la foi catholique. Ensemble, ils firent front contre l’arianisme, condamnant formellement les erreurs d’Arius et affirmant fermement la nature divine du Christ. Ce concile, qui rassemblera trois cent dix-huit Pères, marqua un tournant dans l’histoire de l’Église en écartant définitivement l’hérésie arienne, qui menaçait de diviser les croyants.Mais Saint Alexandre ne se contenta pas seulement de combattre les hérésies. Il était aussi un pasteur de grande miséricorde. Il accueillait avec bienveillance les « lapsi », ces chrétiens qui, sous la pression des persécutions, avaient renié leur foi avant de revenir à l’Église une fois la paix rétablie. Il leur offrait un chemin de réconciliation, soulignant la tendresse et la miséricorde de l’Église envers ceux qui désiraient revenir à la foi.
Alexandre s’opposa fermement à l’évêque Mélèce de Lycopolis, qui soutenait Arius, et chercha toujours à favoriser l’unité et la charité dans l’Église. Les difficultés s’accumulaient, mais Alexandre ne se laissa pas décourager. L’hérésie arienne, alimentée par des chansons populaires et des croyances fausses, s’étendait rapidement. Cependant, il resta fidèle à la vérité divine et, soutenu par saint Athanase, put voir la victoire de la foi lors du concile œcuménique de Nicée.
Saint Alexandre, enflammé de zèle pour la foi, termina son parcours terrestre en 326, quelques mois après le concile, laissant derrière lui un héritage doctrinal et spirituel profond. Il mourut dans la paix du Seigneur, ayant vu triompher la vérité de l’Église face aux herbes des fausses croyances.
La commémoraison de saint Alexandre, évêque d’Alexandrie, nous rappelle l’importance du courage, de la foi, et de la miséricorde dans notre vie chrétienne. Par son exemple, nous apprenons que la défense de la vérité et l’accueil de la miséricorde sont les deux piliers sur lesquels l’Église doit s’appuyer pour avancer dans la lumière du Christ.
Avec nominis