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Saint Boniface

Après tant de siècles, Benoît XVI s'interrogea sur le message que l'on peut retenir de la prodigieuse œuvre de ce grand missionnaire martyr.

Archevêque de Mayence, martyr (+ 754)

Né en Angleterre vers 675 sous le nom de Winifred, Saxon fut très tôt attiré par l’idéal monastique. Ordonné prêtre à l’âge de trente ans, il sentit l’appel de Dieu pour se consacrer à la conversion des païens du continent. En 716, accompagné de quelques compagnons, il prit la direction de la Frise, où sa première tentative d’évangélisation échoua en raison de l’opposition d’un chef local. Deux ans plus tard, après un voyage à Rome pour rencontrer le Pape, Grégoire II l’encouragea, lui donna le nom de Boniface et le chargea officiellement d’une mission auprès des peuples germaniques.

Il fonda de nombreux monastères, aussi bien masculins que féminins, qui devinrent des centres de diffusion de la foi et de la culture chrétienne dans ces régions. À près de 80 ans, il envisagea une nouvelle mission évangélisatrice dans le pays de ses premières expériences. Cependant, en 754 probablement, des païens frisons l’assassinèrent à Dokkum alors qu’il célébrait la messe.

Après tant de siècles, Benoît XVI s’interrogea sur le message que l’on peut retenir de la prodigieuse œuvre de ce grand missionnaire martyr. Il souligna d’abord la centralité de la Parole, vécue et interprétée dans la foi de l’Église, que Boniface prêcha jusqu’au sacrifice suprême du martyre. Ensuite, il évoqua la fidélité de Boniface au siège apostolique, principe central de son action missionnaire. Cet esprit de cohésion autour du Successeur de Pierre se transmit aux Églises auxquelles il prêchait, reliant Rome à l’Angleterre, l’Allemagne et la France. Ce facteur contribua grandement à l’établissement des racines chrétiennes de l’Europe, qui produisirent tant de fruits au cours des siècles suivants.

Le courageux témoignage de Boniface, ajouta Benoît XVI, nous invite à accueillir dans nos vies la Parole de Dieu comme première référence, à aimer sincèrement l’Église, et à se sentir coresponsables de son avenir dans l’unité autour du Successeur de Pierre. Il rappelle également qu’en favorisant la diffusion de la culture, le christianisme aide au progrès de l’humanité. Nous devons être dignes de cet héritage prestigieux pour le faire fructifier au profit des nouvelles générations. En comparant l’appel de la foi et le service de l’Évangile de Boniface à notre foi souvent chancelante et bureaucratique, nous devons nous demander comment nous renouveler pour transmettre ce don précieux à notre époque.

Source nominis

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