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Salle de shoot à Notre-Dame de la Garde : réponse du diocèse de Marseille

Crédit Gcoms
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"De nombreux chrétiens de notre diocèse sont engagés dans l'accompagnement des personnes souffrant d'addictions, mais cet engagement se vit en des lieux adaptés à cette prise en charge, ce qui n'est évidemment pas le cas de Notre-Dame de la Garde"

Depuis la publication d’une pétition en ligne en septembre, appelant à l’ouverture d’une salle de consommation de drogue à Notre-Dame de la Garde, le diocèse de Marseille s’est vu contraint de répondre à une polémique qu’il juge « incongrue » . L’idée d’implanter un tel dispositif dans l’enceinte de ce lieu emblématique de prière et de dévotion a suscité une indignation générale, et le diocèse n’a pas tardé à réfuter catégoriquement toute possibilité d’accepter une telle initiative.

Dans un communiqué clair, le diocèse rappelle son opposition ferme : « Il n’a jamais été question de donner suite à cette idée pour le moins saugrenue. » Notre-Dame de la Garde est avant tout un lieu de prière , accueillant chaque année 2,5 millions de visiteurs venus se recueillir , et non un espace pour accueillir des pratiques qui détournent la mission première d’un sanctuaire.

Il est inconcevable qu’un tel lieu, chargé d’histoire et de foi, puisse être associé à une telle entreprise, sous couvert d’une charité qui semble plus intéressée par la provocation que par un véritable souci de la dignité humaine.

Une charité mal intentionnée ?

Le diocèse ne nie pas l’importance d’accompagner les personnes souffrant d’addictions. Au contraire, de nombreux fidèles sont engagés dans des actions concrètes et efficaces d’accompagnement, mais celles-ci se déroulent dans des lieux appropriés, où la dignité de l’individu est préservée, et où les soins prodigués sont en adéquation avec la foi. chrétienne.

L’intention de vouloir installer une salle de shoot dans un lieu de culte est perçue comme une distorsion de la véritable charité, celle qui cherche à guérir l’âme autant que le corps. En réponse à cette pétition, dont le sérieux reste encore à prouver, le diocèse rappelle que toute action en faveur des personnes en difficulté doit se faire dans le respect de la mission spirituelle des lieux.

« De nombreux chrétiens de notre diocèse sont engagés dans l’accompagnement des personnes souffrant d’addictions, mais cet engagement se vit en des lieux adaptés à cette prise en charge, ce qui n’est évidemment pas le cas de Notre-Dame de la Garde, qui accueille 2,5 millions de visiteurs par an.« – Le diocèse de Marseille.

Une idée soutenue par des militants écologistes

La pétition, prétendument soutenue par des catholiques pratiquants, a récemment été relayée par Hassen Hammou, porte-parole d’Europe Écologie Les Verts en PACA. Ce dernier souhaitait ouvrir le débat autour de la création de lieux sécurisés pour les consommateurs de drogue dans la ville de Marseille, citant des raisons de santé publique, de sécurité et de tranquillité. Mais ce débat soulève des questions bien plus profondes sur l’utilisation d’un sanctuaire comme Notre-Dame de la Garde pour des actions qui dénaturent sa vocation première.

Une vigilance nécessaire face aux dérives

Face à cette polémique, le diocèse appelle à la vigilance. La vraie charité, celle enseignée par l’Église, ne peut se permettre d’être mal orientée. Il est nécessaire de réfléchir à l’impact de telles initiatives sur le témoignage de la foi, et de ne pas céder à des solutions superficielles qui risquent de nuire à la mission de l’Église. Si l’accompagnement des plus faibles est une priorité, il doit se faire dans le respect des lieux consacrés, afin de préserver leur intégrité et leur vocation spirituelle

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