Le 1er octobre dernier, l’église Notre-Dame de Vefa à Istanbul a attiré une foule mixte de chrétiens et de musulmans, venue pour exprimer leurs vœux dans ce lieu de culte orthodoxe que certains appellent « l’église-mosquée ».
Cet événement renouvelé chaque mois soulève des questions importantes sur un syncrétisme affiché et sur le sens de la communion des musulmans qui ne reconnaissent pas Le Christ comme le seul Dieu. Si l’on peut louer les initiatives qui apaisent les relations entre chrétiens et musulmans, il convient de s’interroger sur les véritables bienfaits spirituels et théologiques de telles pratiques.
Les rites qui se mêlent à l’intérieur de « l’église- mosquée », où certains prient selon la tradition orthodoxe tandis que d’autres prient comme des musulmans , témoignent d’une volonté de voir fusionner la doctrine Chrétienne, parole de Vérité, avec les écrits musulmans qui nulle part indiquent que Le Christ Seigneur est » le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » ( Jean 10:6).
Nous sommes donc certainement dans une communion de bon sentiments humains mais certainement pas dans une communion avec Le Seigneur. La vraie fraternité est fondée sur la communion d’esprit, l’Esprit du Seigneur, pas sur la communion des émotions.
De son coté le père Hieronymos Sotirelis, représentant du patriarcat œcuménique de Constantinople, souligne l’importance de ce pèlerinage qui « transcende les frontières religieuses ». Notons que La Vérité ne connait pas de frontière , il ne s’agit ni d’une philosophie, ni d’une sagesse , ni d’une opinion politique ; c’est une Grâce reçue de Dieu alors pourquoi parler de frontières..?
De plus la réalité actuelle révèle des tensions sous-jacentes. La minorité chrétienne, aujourd’hui estimée à seulement 0,2 % de la population turque, rappelle les conséquences tragiques des persécutions passées. La Cathédrale Sainte Sophie autrefois emblème de la foi chrétienne dans l’empire Byzantin a été transformée en mosquée sans se demander si cela se passait par une quelconque » communion spirituelle » avec les chrétiens.
Ainsi, tout en célébrant les efforts de rapprochement entre chrétiens et musulmans, nous ne pouvons adhérer à des pratiques qui risquent de relativiser et déliter la foi chrétienne dans le seul but de se rapprocher des musulmans.
La communion authentique se trouve dans la reconnaissance du Christ comme le Sauveur et la promesse de la grâce divine, qui doit être au cœur de notre engagement spirituel, y-a t-il débat là-dessus ?