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« Trop de machisme dans l’Église, les religieuses sont meilleures que les hommes !  » déclare le Pape François

Soeurs de la Hilton Foundation au Vatican  - image d'archives crédit Hilton Fondation
Soeurs de la Hilton Foundation au Vatican - image d'archives crédit Hilton Fondation
Certains prédisent déja une femme Pape...

Lors d’une audience accordée le 22 janvier 2025 aux religieuses de la Hilton Foundation, le pape François a exhorté à « investir davantage dans la formation des religieuses, qui ne sont pas de seconde classe ». La Hilton Foundation, fondée en 1944 par Conrad et Barron Hilton, est une organisation philanthropique mondiale qui consacre la quasi-totalité de la fortune familiale à des actions caritatives.

Le Saint-Père a donc dénoncé une « mentalité cléricale et machiste » qui exclut les religieuses – et plus généralement les femmes – des postes de responsabilité dans l’Église. Il a précisé que « les religieuses sont en avance et savent faire mieux que les hommes ». Un discours qui s’inscrit dans la volonté pontificale d’ouvrir davantage l’Église aux femmes, une orientation qui interroge sur les répercussions ecclésiologiques et pastorales.

Avvenire précise que le pape a tenu à rappeler que « la mission des religieuses est de servir les derniers, et non d’être les servantes de quelqu’un ». Une distinction qui pourrait répondre aux inquiétudes de ceux qui redoutent une dérive séculière et bureaucratique des vocations féminines dans l’Église.

François a également évoqué le témoignage d’un agnostique qui, après avoir été soigné par des religieuses à l’hôpital, s’est converti, reconnaissant leur importance dans la mission de l’Église. « Que serait l’Église sans les religieuses ? » s’est exclamé le pape, rendant hommage à leur engagement au service des plus pauvres.

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Avvenire indique que le Pape a souligné la présence de plusieurs religieuses à des postes clés au Vatican : une préfète à la tête du Dicastère pour les religieux, une vice-gouverneure du Vatican qui deviendra bientôt gouverneure, trois religieuses participant à la sélection des évêques et une sous-secrétaire de l’APSA titulaire de deux diplômes en économie.Le pape François a aussi fait part d’un frein à cette dynamique : certaines supérieures générales refuseraient d’envoyer leurs sœurs occuper des postes de responsabilité au sein de l’Église. « S’il vous plaît, laissez-les partir », a-t-il demandé, les exhortant à « avoir le souffle de l’Église universelle ».

Concluant son intervention, le pape a rappelé que l’Église doit être « un lieu où chacun, quel que soit son passé, puisse retrouver espoir ». Il a insisté sur trois notions centrales : « compassion, proximité et tendresse », les qualifiant d’« attributs divins ».

Cette volonté de donner davantage de place aux religieuses dans l’Église peut-elle coexister avec la tradition ecclésiale fondée sur la différence des vocations et des ministères ? certains prédisent déja une femme Pape .. La question reste ouverte et soulève des débats passionnés au sein du monde catholique.

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