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Vers une Liberté Religieuse Globale ?

DR OdM
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"L'objectif était d'explorer des cadres et des stratégies innovantes, ainsi que de promouvoir des politiques et des engagements inclusifs dans le domaine religieux."

“Une nouvelle plateforme mondiale pour la liberté religieuse a été réclamée par les participants à la conférence sur la liberté religieuse et le développement humain intégral, tenue mercredi 5 juin à Rome par l’Ordre souverain de Malte.

“L’objectif de cette conférence était d’explorer des cadres et des stratégies innovantes, ainsi que de promouvoir des politiques et des engagements inclusifs dans le domaine religieux.”

La conférence internationale, baptisée « Liberté religieuse et développement humain intégral : une nouvelle plateforme mondiale », a été accueillie au siège de l’Ordre de Malte sur la colline de l’Aventin, le mercredi 5 juin. Elle a été organisée par l’Ordre souverain de Malte auprès du Saint-Siège, le ‘Freedom and Prosperity Center Advisory Council de l’Atlantic Council’ aux États-Unis et l’Université pontificale urbanienne.

Le secrétaire d’État, Pietro Parolin, et le secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales, Paul Richard Gallagher, y ont également pris part. L’objectif de cet événement était d’analyser les cadres et les stratégies possibles pour promouvoir des politiques et des engagements inclusifs dans la sphère religieuse.

L’ambassadeur de l’Ordre de Malte près le Saint-Siège, Antonio Zanardi Landi, a souhaité la bienvenue aux invités et a souligné la nécessité de parler d’un sujet important et souvent mal compris. Il a déclaré à Radio Vatican-Vatican News que la conférence se déroulait dans un moment dramatique de guerre dans le monde entier, représentant ainsi un événement unique en son genre. La réunion a débuté par une table ronde qui a examiné la crise mondiale de la liberté religieuse à travers le prisme du développement humain intégral.

Dans son discours, Mgr Paul Richard Gallagher s’est penché sur le point de vue du Saint-Siège concernant la « promotion de la liberté religieuse et du développement humain intégral ». Le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États a rappelé que le Concile Vatican II a engagé l’Église catholique à promouvoir la liberté religieuse, comme expliqué dans la déclaration Dignitatis Humanae.

« Pour que cette liberté, voulue par Dieu et inscrite dans la nature humaine, puisse s’exercer », a-t-il réitéré, « aucun obstacle ne doit être placé sur son chemin ». Il a également souligné le lien étroit existant entre les droits de l’homme et la liberté de religion. « Bien qu’il ne s’agisse pas du seul aspect des droits de l’homme, c’est probablement le plus fondamental », a-t-il déclaré, notant que « c’est le droit à la liberté de conscience qui constitue la base de tous les autres droits de l’homme ».

Mgr Gallagher a ensuite rappelé les propos tenus par le Pape François à l’ONU en septembre 2015 concernant le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies : « la mesure et l’indicateur les plus simples et les plus adéquats de l’exécution du nouvel Agenda pour le développement seront l’accès effectif, pratique et immédiat, de tous, aux biens matériels et spirituels indispensables : logement personnel, travail digne et convenablement rémunéré, alimentation adéquate et eau potable ; liberté religieuse, et, plus généralement, liberté de pensée et éducation ».

Réfléchissant au développement humain intégral en tant que processus « par lequel l’individu atteint le bien-être en contribuant au bien commun », Monseigneur Gallagher a déclaré que « la liberté religieuse joue un rôle décisif dans la réalisation du développement humain intégral ».

Par conséquent, « l’État doit faire preuve d’une neutralité détachée et garantir aux groupes religieux et à tous les individus un droit égal à la manifestation publique de leurs convictions religieuses ». « Ceux qui peuvent jouir de la liberté religieuse seront également en mesure de réaliser leur propre développement intégral et seront des agents de développement dans la société dans son ensemble », a-t-il conclu.

Pour sa part, le doyen de la Keough School of Global Affairs de l’Université de Notre Dame aux États-Unis, Scott Appleby, a fait la lumière sur le développement humain intégral, qui nécessite un engagement mondial pour apporter des changements concrets. Il a rappelé que chaque pape et, selon lui, en particulier François, a invoqué le développement humain intégral comme principe directeur, un concept de transition qui accueille l’engagement avec d’autres religions. Il a ensuite expliqué le lien significatif entre la liberté religieuse et le développement humain intégral, ainsi que sa pertinence aujourd’hui.

Silvio Ferrari, professeur émérite de droit et de religion à l’université de Milan et président honoraire du Consortium international d’études juridiques et religieuses en Italie, s’est penché sur la contribution de la liberté de religion au développement humain intégral.

Le professeur a examiné les instruments utilisés pour mesurer le développement et la liberté de religion. Selon lui, mesurer le développement sur la base des seuls facteurs économiques n’est pas une approche appropriée, et il a suggéré de le mesurer à l’aide d’autres critères.

Au cours du débat qui a suivi la table ronde, Monseigneur Gallagher a reconnu qu’il y avait souvent des difficultés de communication et a souligné la pertinence de concepts tels que l’idée de prospérité humaine, la liberté religieuse et spirituelle étant particulièrement importante dans la dimension humaine.

Source Vatican

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