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Vitraux modernes de Notre-Dame de Paris : “c’est la volonté de l’Eglise et de Monseigneur Ulrich”

Rachida Dati lors de son interview  - capture X
Rachida Dati lors de son interview - capture X
«Quand il y a un geste de modernité, cela suscite un peu de réactions», a déclaré Rachida Dati au micro de CNews.

La décision controversée de remplacer les vitraux du XIXe siècle, conçus par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc pour six chapelles de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a récemment fait l’objet d’une vive discussion. Le président Emmanuel Macron lui-même a exprimé son désir d’introduire des vitraux contemporains, malgré le rejet unanime de cette initiative par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA). Certaines abstentions ont néanmoins été enregistrées.

La question de ce remplacement a été posée sur CNews à Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, qui a apporté des précisions sur la décision. Selon la ministre, la volonté d’intégrer un geste architectural moderne est venue de Monseigneur Ulrich et de l’Église, qui ont demandé au président de la République de mener à bien ce projet. Cette justification vise à souligner que la modernisation des vitraux répond à une demande spécifique de la hiérarchie religieuse.

Rappelons que cette démarche n’est pas sans susciter des inquiétudes. De nombreux artistes qui ont participé au concours lancé par le ministère de la Culture se disent mal à l’aise face à la décision. Ils estiment que le remplacement des vitraux historiques par des œuvres contemporaines pourrait altérer l’intégrité artistique et historique de la cathédrale.

Rachida Dati se justifie

Rachida Dati se défend de ces critiques en affirmant qu’il y a eu un véritable engouement autour de ce projet de modernisation. « Je n’ai pas entendu le malaise des artistes », a-t-elle déclaré, minimisant les préoccupations exprimées par ces derniers.

Elle rappelle également que des interventions modernes dans des lieux historiques ont été réalisées avec succès par le passé, citant en exemple le plafond de Marc Chagall à l’Opéra Garnier et la peinture de Pierre Soulages à l’abbaye de Conques. Selon Dati, « quand il y a un geste de modernité, cela suscite un peu de réactions », soulignant ainsi que les réactions négatives sont parfois une partie intégrante du processus créatif et de l’évolution artistique.

La décision finale concernant les nouveaux vitraux reste donc au centre d’un débat intense, opposant la volonté d’innovation moderne aux considérations de préservation du patrimoine historique. Le résultat de cette confrontation pourrait bien redéfinir le visage de Notre-Dame pour les générations futures.

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