Il est fort dommage que des initiatives comme celle de Monasphère, visant à proposer l’installation de communautés chrétiennes proches de lieux spirituels, rencontrent une telle opposition de la part de certains militants laïcs. Ce projet, qui semble pourtant en totale cohérence avec les valeurs chrétiennes d’entraide, de partage et de communion spirituelle, est devenu une cible facile pour des groupes davantage préoccupés par la défense de leur vision idéologique de la laïcité que par le bien-être de la société.
Monasphère, cofondée par Damien Thomas et Charles Wattebled et supervisé par Pierre-Edouard Sterin, propose d’installer des lieux de vie où des familles peuvent être au contact de sanctuaires, de monastères ou couvents, alliant vie spirituelle et vie à la campagne.
L’idée, émergeant en 2020 après une discussion entre plusieurs familles chrétiennes, répond à un désir profond de vivre sa foi au quotidien, dans un environnement où les valeurs chrétiennes peuvent s’épanouir.
Ce projet a rencontré un vif succès, attirant plus de 1 800 familles, il incarne un modèle qui pourrait être l’avenir de la vie chrétienne en France. Mais voilà, un groupe d’opposants, principalement des retraités, s’est levé pour empêcher la concrétisation de la chose.
A l’Ile-Bouchard la révolte de septuagénaires progressistes contre Monasphère ne repose sur aucun principe juste, elle est l’interprétation déformée de la laïcité. Ils dénoncent la création de ce « village chrétien » comme une forme de communautarisme, tout en fermant les yeux sur l’intolérance qu’ils affichent eux-mêmes contre les pratiques religieuses.
Car, comme l’a souligné Damien Thomas, l’objectif de ce projet est avant tout de permettre à des familles chrétiennes de vivre en paix, de partager des valeurs communes et de se rapprocher de la nature. Rien de plus légitime, et pourtant, cette aspiration à une vie chrétienne tranquille est perçue comme une menace par ceux qui semblent vouloir effacer toute trace de foi en France.
La principale raison de l’échec du projet Monasphère à L’Ile-Bouchard réside dans l’intervention de ces militants laïques qui ont agi sans relâche pour contrecarrer l’initiative. Le collectif d’opposants, composé principalement de personnes issues du milieu progressiste post mai 68 , a utilisé tous les moyens allant jusqu’à alerter les autorités locales et nationales.
Grâce à leur lobbying, ils ont réussi à mobiliser l’opinion publique contre Monasphère, notamment en soulignant les liens présumés entre les promoteurs et des courants politiques de droite. De leur coté, des élus locaux, voyaient dans cette initiative une manière de revitaliser la commune par l’arrivée de nouveaux habitants et d’un « tourisme religieux« …mais le refus du permis de construire a été justifié par des préoccupations d’accessibilité pour les pompiers, un détail technique qui a servi de prétexte pour enterrer le projet.
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Des journaux comme Libération ou L’Humanité se sont réjouis de l’échec du projet à L’Ile-Bouchard car intellectuellement alignées avec les forces laïques les plus radicales, ces médias ont applaudi l’action de ces militants de la dernière heure qui, sous couvert de défendre l’égalité républicaine, ont cherché en réalité à empêcher tout renouveau de la chrétienté en France. Leur inquiétude : un retour de la foi chrétienne, une revitalisation des valeurs chrétiennes qui risquerait de reprendre du terrain là où la laïcité dogmatique a imposé son joug.
Ces mêmes personnes préfèrent la fête de l’Huma et les drag queens à la messe dominicale et aux processions religieuses. Plus encore, elles se veulent les « chiens de garde » d’une laïcité qui a bien peu de respect pour les croyants et leurs aspirations spirituelles.
Le projet Monasphère apparait comme une forme de résistance à cette laïcité oppressive, une tentative de réconcilier la foi chrétienne et la vie moderne dans un cadre harmonieux et respectueux des valeurs traditionnelles. Mais pour ces laïcs acharnés, opposés à toute initiative chrétienne , il vaut mieux défendre un modèle de société qui exclue la foi chrétienne et empêche sa transmission aux générations futures.
Le projet Monasphère, loin d’être une menace, est une réponse pacifique et fraternelle à la soif spirituelle de nombreuses familles chrétiennes. Il est une invitation à vivre sa foi dans la paix et la communion, sans chercher à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Il est l’expression d’une liberté et d’un choix individuel qui dérange les tenants d’une intolérance dogmatique.
C’est cette vision de la laïcité, tout sauf inclusive, qui devrait être remise en question, et non des initiatives qui, comme Monasphère, cherchent à renforcer les liens humains et spirituels dans une époque qui en a grandement besoin.
Le combat contre Monasphère n’est donc pas seulement un combat contre un projet immobilier, mais bien un combat contre la possibilité de voir la foi chrétienne regagner sa place dans notre société. C’est un combat mené par ceux qui, sûrs de leur pouvoir et de leur droit , refusent de voir l’Église renaître, et qui, par leurs actions, continuent de construire un mur autour de la France pour empêcher la lumière de la foi chrétienne de s’y répandre à nouveau.