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Le pape François et le cirque africain : quand la salle Paul VI devient la piste aux étoiles

images agensir - DR
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Si les acrobaties des artistes ont enchanté le public, elles n’étaient pas sans rappeler les exercices d’équilibre que la Curie doit parfois réaliser : c'est clairement le cirque à Rome !

Ce 8 janvier, la salle Paul VI a pris des airs de piste aux étoiles. Sous le regard amusé du pape François, les artistes du CircAfrica ont offert un spectacle haut en couleur, mêlant acrobaties audacieuses et éléphants factices. Un clin d’œil involontaire, peut-être, aux jeux d’équilibre quotidiens de la Curie romaine.

Lors de l’audience générale, alors que le Saint-Père saluait les fidèles italiens, les artistes du CircAfrica ont surpris l’assemblée avec une performance inspirée des traditions africaines. Entre chants, danses et figures acrobatiques, certains membres de la troupe ont fait leur entrée en surgissant de silhouettes d’éléphants étonnamment réalistes, rappelant que l’art du cirque est aussi une affaire d’illusion.

Le pape François, visiblement diverti, a suivi le spectacle avec un sourire complice. À la fin de la prestation, entouré des danseurs brandissant les drapeaux colorés de leurs pays, il a lancé avec spontanéité : « Je remercie ces hommes et ces femmes qui nous ont fait rire avec leur cirque. Le cirque nous fait rire comme des enfants. Les artistes de cirque ont cette mission parmi nous : nous faire rire. »

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Si les acrobaties des artistes ont enchanté le public, elles n’étaient pas sans rappeler les exercices d’équilibre que la Curie doit parfois réaliser. En observant les dernières décisions du Saint pére, difficile de ne pas voir un parallèle avec les acrobates du cirque. La Curie romaine, comme une troupe d’équilibristes, avance sur un fil tendu, essayant de garder son équilibre entre les attentes progressistes et les résistances conservatrices.

Tandis que sœur Brambilla aura beaucoup de mal à s’imposer sous l’œil vigilant d’un pro-préfet, Monseigneur Rey est poussé hors de la piste pour avoir osé des audaces jugées trop risquées. À Washington, la promotion de Monseigneur McElroy dans un contexte de tensions politiques ajoute une pirouette supplémentaire à ce véritable feu d’artifice du mois de janvier 2025, bref c’est clairement le cirque à Rome !

Notons qu’à force de jongler avec des équilibres précaires, le risque est grand que certains acteurs, qu’ils soient fidèles ou religieux, finissent par se lasser. La stabilité et l’identité même de l’Église pourraient alors vaciller sous le poids de ses contradictions.

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