L’ex-père Jasseron, autrefois présenté comme le « prêtre à la mode qui sait parler aux jeunes » et star de certains plateaux télé, semble aujourd’hui sombrer dans l’insulte et la folie. Dans une vidéo explicite publiée sur son nouveau compte Instagram « ex.perematthieu » ( expert de quoi ? ) , l’on voit un homme visiblement désarmé, tentant de reconstruire une communauté après avoir vendu son précédent compte doté d’une audience très importante.
Ayant monté une petite entreprise de conseil psychologique en tous genres, Jasseron explique son départ de l’Église en ces termes : « parce que je ne voulais pas risquer d’être un abuseur ». Une déclaration lourde de sous-entendus, suivie d’une attaque directe contre le sacerdoce : « la fonction de prêtre mène obligatoirement à l’abus, même pour le plus gentil des hommes ».
Dans cette même vidéo, Jasseron, qui se présente comme le chantre de la « bonne parole » et de la liberté de penser, ajoute qu’il n’est « pas normal que les prêtres vous disent ce que vous devez faire et comment le faire »:
« Est-ce que vous accepteriez qu’une seule personne vous gouverne, une même caste, vous dise quoi penser et vous empêche de vous nourrir par vous-même sur ce qu’il y a de plus essentiel ? Les prêtres sont ceux qui dirigent et contrôlent tout… [ Le prêtre ] est le seul à donner le pardon et la communion. »
Ces propos ne sont pas seulement une remise en cause de l’autorité ecclésiale, mais une attaque directe contre le sacerdoce lui-même, déformant la mission même que le Christ a confiée à ses apôtres. Car si l’Église confie aux prêtres le ministère de la Parole et des sacrements, c’est précisément pour porter la Bonne Nouvelle du Salut, et non pour « contrôler » les fidèles.
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Affirmer que « la fonction de prêtre mène obligatoirement à l’abus » est non seulement un outrage aux innombrables prêtres fidèles et saints qui, dans l’ombre et le silence, consacrent leur vie au service des âmes, mais aussi une négation du rôle sacré et indispensable du prêtre. Le prêtre n’est pas un « contrôleur », mais un médiateur, un instrument choisi par Dieu pour rendre le Christ présent dans les sacrements, pour nourrir les fidèles de l’Eucharistie, et pour leur offrir la miséricorde divine dans le sacrement de réconciliation.
Loin d’être une « caste » oppressante, les prêtres sont les serviteurs du Christ et de son Église. Comme le disait saint Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars : « Le prêtre n’est pas prêtre pour lui-même, il l’est pour vous. » Ce ministère exige un dévouement total et une humilité profonde, loin des caricatures proférées par Jasseron.
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Enfin, remettre en question la mission du prêtre comme unique ministre de l’Eucharistie et du pardon, c’est s’attaquer au cœur même de l’Église catholique, qui, depuis les origines, a confié cette responsabilité sacrée à ceux qui, par l’ordination, sont configurés au Christ, grand prêtre éternel.
Il est regrettable que l’ex-père Jasseron, au lieu de témoigner de la beauté et de l’exigence du sacerdoce, préfère en faire le bouc émissaire de ses propres errements. Car si le prêtre est appelé à porter la Bonne Parole, ce n’est pas selon ses propres règles, mais selon l’enseignement reçu du Christ et transmis fidèlement par l’Église. C’est là le véritable chemin de liberté et de vérité.
Bien évidemment la dernière image de la vidéo de Matthieu Jasseron est la couverture de son dernier livre, business oblige..
