Depuis 2000 ans

Abbé Pierre : La conférence des évêques de France se dit horrifiée par les nouvelles révélations

Abbé Pierre - DR
Abbé Pierre - DR
La Conférence des évêques de France (CEF) réagit aux nouvelles accusations de violences sexuelles portées contre l’abbé Pierre

La Conférence des évêques de France (CEF) a pris connaissance ce lundi 13 janvier 2025, dans la presse, des nouvelles accusations de violences sexuelles commises par l’abbé Pierre. Ces révélations, portées par le dernier rapport du cabinet Egaé, dévoilent neuf nouveaux témoignages qui s’ajoutent à une série d’accusations déjà documentées depuis 2024.

Dans un communiqué officiel, la CEF a exprimé son horreur face à l’accumulation des faits désormais connus :

« L’accumulation des faits désormais connus perpétrés par ce prêtre, qui fut tant admiré, horrifie. »

La Conférence des évêques pense avec une immense peine aux personnes victimes. Elle déplore qu’un homme ayant utilisé son aura médiatique et son œuvre sociale pour inspirer tant d’engagements ait pu commettre des abus aussi graves sur des femmes, des enfants et des personnes vulnérables.

Consciente de l’importance de la reconnaissance des violences subies dans le processus de réparation, la CEF invite toutes les personnes agressées par l’abbé Pierre à se tourner vers les dispositifs d’écoute et d’accompagnement mis en place par l’Église ou par Emmaüs.

Elle salue par ailleurs le « travail de vérité engagé par Emmaüs », qui a permis d’écouter les victimes et de documenter les violences.

Lire aussi

La Conférence des évêques affirme sa détermination à ce que toute la vérité soit faite sur les crimes commis par l’abbé Pierre, ainsi que sur les silences ou protections dont il aurait pu bénéficier. À cet effet, elle confirme la mise à disposition de ses archives aux membres de la Commission historique annoncée par Emmaüs, ainsi que sa disponibilité vis-à-vis des autorités judiciaires, le cas échéant.

Face à la gravité des faits rapportés et à l’ampleur des souffrances révélées, le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, a annoncé qu’il s’exprimera publiquement dans les prochains jours.

Dans son communiqué, la CEF réaffirme son objectif de faire de l’Église une « maison sûre » et souligne les mesures mises en place pour lutter contre les violences sexuelles au sein de ses structures. Parmi celles-ci figurent le Tribunal pénal canonique national, institué en 2021 pour juger les affaires d’abus, et un tableau de bord en ligne permettant de suivre la mise en œuvre des résolutions adoptées par les évêques.

Ces nouvelles révélations, qui viennent ternir l’héritage d’un homme autrefois considéré comme un modèle d’engagement pour les plus démunis, suscitent douleur et indignation. La Conférence des évêques conclut son communiqué en renouvelant son soutien aux victimes :

« À tous, la Conférence des évêques exprime sa proximité. »

L’affaire de l’abbé Pierre rappelle l’urgence de protéger les plus vulnérables et de ne plus tolérer les abus, quel que soit le statut ou l’aura des auteurs. L’Église entend poursuivre son travail de transparence et de justice, pour que la vérité éclaire enfin les ténèbres.

Recevez chaque jour notre newsletter !