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Sainte Nino

Son ministère discret mais puissant commença lorsqu’elle obtint, par ses prières, la guérison miraculeuse d’un enfant. La nouvelle de ce prodige parvint jusqu’à la reine Nana, gravement malade...

Vénérée en Géorgie (IVe siècle)

Sainte Nino, également connue sous les noms de Nina, Ninon, Christine ou Chrétienne, occupe une place unique dans l’histoire du christianisme. Son témoignage lumineux a non seulement marqué la Géorgie au IVe siècle, mais il continue de rayonner à travers les siècles comme un exemple de foi, de charité et de courage apostolique.

Nous devons une grande partie de la connaissance de sa vie à Rufin, un écrivain ecclésiastique qui a décrit la conversion de l’Ibérie, une région correspondant à l’actuelle Géorgie. Sainte Nino, jeune femme chrétienne d’origine inconnue, fut capturée et réduite en esclavage à la cour royale de Mzkhéta, près de Tbilissi. Malgré son exil et sa condition de captive, elle conserva une foi inébranlable et une charité ardente qui attirèrent l’attention et le respect de ceux qui l’entouraient, bien plus que sa grande beauté.

Son ministère discret mais puissant commença lorsqu’elle obtint, par ses prières, la guérison miraculeuse d’un enfant. La nouvelle de ce prodige parvint jusqu’à la reine Nana, gravement malade, qui fit appel à Nino. Grâce à ses prières et à sa compassion, la reine retrouva la santé. Lorsque le roi Mirian voulut récompenser la sainte, elle refusa tous les biens matériels et demanda à la place la conversion du souverain. Ce dernier, d’abord sceptique, laissa sa femme explorer la foi chrétienne. Plus tard, bouleversé par les signes divins et l’exemple de Nino, il sollicita l’archevêque de Constantinople pour qu’un évêque vienne évangéliser le royaume.

La mission de Nino ne s’arrêta pas là. Après avoir vu la foi chrétienne s’implanter dans le royaume, elle se retira dans la région de Bobdé, où une cathédrale fut érigée dès le IVe siècle en mémoire de son œuvre. À Mzkhéta, un modeste oratoire rappelle encore aujourd’hui le baptême de la Géorgie, marquant cet événement historique comme un tournant spirituel pour le peuple ibère.

Sainte Nino incarne l’essence de la mission chrétienne : la foi agissante par l’amour. Par sa vie de service, d’humilité et de prière, elle a semé les graines du christianisme en Géorgie, qui deviendra l’un des premiers royaumes officiellement chrétiens.

Le martyrologe romain célèbre sa mémoire le 14 janvier :

« En Ibérie, au-delà du Pont-Euxin, sainte Nino, jeune captive chrétienne, acquit par la sainteté de sa vie un tel respect et une telle admiration qu’elle attira à la foi du Christ la reine, le roi et tout le peuple. »

Aujourd’hui, son exemple continue d’inspirer des communautés religieuses, comme les Sœurs de Sainte-Chrétienne, dont la mission d’éducation et de soin perpétue l’héritage de cette sainte.

Sainte Nino rappelle que, même dans les circonstances les plus difficiles, la lumière de la foi peut illuminer les ténèbres et conduire les âmes à Dieu.

Avec nominis

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