Au Turkménistan, la persécution contre les chrétiens est ancrée au sein même de la société et le gouvernement restreint fortement la liberté religieuse, allant jusqu’à rendre impossible l’impression ou l’importation de documents religieux.

Les membres de l’Eglise orthodoxe russe constituent la minorité religieuse la plus importante du pays soit 9 % de la population, sous la juridiction de l’archevêché russe orthodoxe de  Tachkent ( en Ouzbékistan).Le Turkménistan compte environ 5 millions d’habitants, à 90% musulmans. L’Eglise s’y est réimplantée à l’époque contemporaine grâce à la mission sui iuris instituée par Jean-Paul II en 1997. Pendant 13 ans, la présence des Oblats de Marie Immaculée a été admise seulement en tant que représentation diplomatique de l’ambassade de l’Etat du Vatican dans le pays.

Alors que les églises non enregistrées sont les plus ciblées, même les églises orthodoxes russes et apostoliques arméniennes sont surveillées par les autorités. En plus des pressions officielles, les musulmans convertis au christianisme subissent également des pressions de la part de leurs familles et de leurs communautés. Tout est fait pour contraindre les nouveaux croyants à renoncer à leur foi en Jésus Christ.

Sur de fausses accusations de fraude, un pasteur a été condamné à quatre ans de prison. Pendant qu’il était en prison, on lui a dit qu’il serait libéré s’il reniait sa foi chrétienne, mais il a refusé. Il a donc été contrait aux travaux forcés et obligé de dormir sur un sol en béton.

Le gouvernement considère les libertés religieuses comme facultatives et réprime tout ce qu’il perçoit comme une menace pour son pouvoir.

Les chefs religieux du Turkménistan sont particulièrement visés par la persécution. Les musulmans les considèrent comme les principaux responsables de l’éloignement des fidèles et attaquent ceux qu’ils jugent les plus actifs.

Tous ces phénomènes de persécution prennent une ampleur particulière  en milieu rural.