Ces dernières années, plusieurs faits de violence et de discrimination contre la minorité chrétienne ont été signalés.Parmi lesquels le bombardement d’une église chrétienne à Douchanbé en 2000,tuant 10 personnes et en blessant beaucoup d’autres. Selon certaines informations, certaines des victimes survivantes ont ensuite été harcelées par la police.

En 2012, un jeune homme a été poignardé à mort à Douchanbé par une foule criant

“Vous infidèle !”

Selon la police tadjike, Le meurtre était motivé par la haine religieuse

Malgré l’opposition à la conversion au christianisme, une étude de 2015 estime qu’environ 2 600 chrétiens d’origine musulmane résident dans le pays.

Le pays est en grande majorité musulman et sur 9,7 millions d’habitants,seul un très petit pourcentage de la population tadjike est chrétien. : 65 300 personnes, soit 0,7 %.

Les dirigeants du Tadjikistan traitent avec méfiance toute « déviation » aux normes culturelles, les autorités exercent une pression importante sur les chrétiens en limitant les lois religieuses et en restreignant considérablement la possibilité de formation  de responsables religieux non musulmans. Le pouvoir impose également des amendes importantes aux chrétiens qui se rassemblent sans permis.

L’Église orthodoxe russe est enregistrée et quelque peu tolérée, car elle n’évangélise généralement pas la population tadjike. Mais les protestants sont considérés comme des extrémistes, les convertis de l’Islam sont menacés par leurs familles et leurs communautés.

Si la conversion d’une femme ou d’une fille est découverte, elle risque d’être enfermée, battue, rejetée, harcelée ou forcée d’épouser un musulman. Si une chrétienne convertie était déjà mariée avant de devenir chrétienne, elle risque d’être battue à plusieurs reprises par son mari qui finira par divorcer. Les hommes chrétiens peuvent perdre leur emploi et sont victimes de violences verbales et physiques.

Témoignage d’un pasteur :

« Mon église a été attaquée et le bâtiment de l’église a été confisqué par le tribunal. Notre église se rassemble maintenant à l’intérieur d’un conteneur d’expédition ».

On note l’histoire de ce pasteur qui a été arrêté et emprisonné pendant trois ans sur de fausses accusations de

“chanter des chansons extrémistes et ainsi d’inciter à la haine religieuse”.

Heureusement, le pasteur a été libéré en 2019 mais Il est toujours sous la surveillance des services secrets et considéré comme un « extrémiste ».