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Avortement : « Le mal n’a jamais le dernier mot » a déclaré le pape François

"La venue de chaque nouveau-né est souvent synonyme d'une joie...comme si nous percevions, sans savoir l'expliquer, que chaque enfant est l'annonce de la Naissance de Jésus à Bethléem"

Ce mercredi 30 octobre 2024 , le Pape François a reçu les membres du Projet Espérance* au Palais apostolique du Vatican , le Projet Espérance est un programme dédié à la guérison spirituelle et émotionnelle des femmes et des hommes confrontés aux conséquences de l’avortement.

Cette initiative, présente dans de nombreux pays d’Amérique latine, vise à accompagner ceux qui ont besoin sur un chemin de « réconciliation et de pardon », permettant ainsi d’expérimenter la miséricorde de Dieu.

Depuis 1999, ces « accompagnateurs » qualifiés par le Saint-Père d’« anges » se consacrent aux « autres victimes de l’avortement », c’est-à-dire ceux qui ont choisi de mettre fin à la vie de leurs enfants. Ce projet est né de la constatation des souffrances de ces mères et pères, qui demandent souvent de l’aide « avec des larmes dans les yeux », exprimant ainsi leur besoin de surmonter une douleur insupportable.

L’objectif du « Projet Espérance » est d’aider les parents à identifier leur douleur « avec l’aide de professionnels qualifiés » et à travers un cadre d’accueil, de compréhension et de confidentialité, afin de faciliter la rencontre de la mère et du père avec l’enfant victime d’un avortement.

Lors de l’audience de ce matin, le Pape François a souligné l’importance de cette initiative, exprimant sa joie de rencontrer ces personnes qui accompagnent les femmes depuis 25 ans. Pour lui, « la venue de chaque nouveau-né est souvent synonyme d’une joie qui nous envahit de manière mystérieuse et renouvelle l’espérance ».Il a ajouté : « C’est comme si nous percevions, sans savoir l’expliquer, que chaque enfant est l’annonce de la Naissance de Jésus à Bethléem, du désir de Dieu de faire sa demeure dans nos cœurs. »

Une douleur indescriptible

En se référant aux Saintes Écritures, le Pape François a évoqué la manière dont le Seigneur « a voulu nous faire participer à une douleur qui, étant l’antithèse de cette joie, nous choque brutalement ». Il a cité Jérémie : « On entend un cri à Ramah, des gémissements et un pleur amer : Rachel, qui pleure ses enfants, ne veut pas être consolée, car elle est conservée sans eux (Jr 31,15) ».

Selon le Pape, « le premier gémissement se réfère aux enfants, aux saints innocents, et leur douleur cessait avec la mort, tandis que le pleur amer était le lament des mères qui se renouvellent toujours avec la mémoire ».Il a également rappelé la fuite en Égypte de la Vierge Marie et de Saint Joseph, soulignant que « qu’un mal si grand éloigne de nous Jésus, l’empêche d’entrer dans notre maison, d’avoir sa place dans notre auberge » .

Un message d’espoir

Le Pape François a affirmé : « Mais nous ne devons pas perdre l’espoir, le mal n’a pas le dernier mot, il n’est jamais définitif. Comme l’ange dans le rêve de Saint Joseph, Dieu nous annonce qu’après ce désert, le Seigneur reprendra possession de sa maison. »Il a remercié les membres du « Projet Espérance », les qualifiants d’« ange » et les a invités à se confier « à la main ferme de Saint Joseph pour que ces sœurs puissent trouver Jésus dans la désolation ». « Avec lui, elles arriveront au foyer chaleureux et sûr de Nazareth, où vivre le silence intérieur et la paix sereine de se sentir accueillies et pardonnées dans le sein de la Sainte Famille », a conclu le Pape.

*Le Projet Espérance est une organisation présente en Amérique latine, elle a été fondée en 1999 en réponse à l’impuissance ressentie lorsque des femmes ou des hommes demandaient de l’aide, les larmes aux yeux, exprimant leur besoin de surmonter la douleur insupportable d’une interruption volontaire de grossesse.

Avec aci

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