Les dispositions supplémentaires de la loi de 1986 sur les crimes de haine racial ont été adoptées il y a trois ans par le Parti national écossais, sur l’initiative de l’ancien ministre de la Justice et actuel Premier ministre Hamza Yousaf, dans son élan pour faire de l’Écosse un défenseur absolu des droits LGBT …
Mais qu’est-ce qu’un « crime de haine » selon la loi écossaise ?
Les définitions sont générales et laissent délibérément, comme dans le cas des lois récentes au Canada et à Hong Kong, une large marge à la discrétion de la police et des juges. La police écossaise, dans son guide interne, affirme que les crimes de haine sont des comportements criminels « enracinés dans les préjugés » ; ces comportements incluent « les menaces, les abus verbaux ou les insultes, y compris les insultes, les agressions, les vols et les dommages matériels, tels que les graffitis sur les murs » des maisons, des clubs et des cercles.
La police mettra en place d’ici le 1er avril, dans toute l’Écosse, plusieurs centres de signalement tiers : des centres où il sera possible de “clipe” (terme écossais pour désigner l’espionnage ou la dénonciation) tout en restant anonyme.
Déjà en 2020, les évêques écossais avaient dénoncé les risques et en janvier de cette année, après la décision supplémentaire du gouvernement de poursuivre également la punition des « pratiques de conversion », ils les ont réitérés.
L’opposition aux nouvelles lois rassemble, outre les catholiques, également les évangéliques de l’Institut chrétien, les athées et les francs-maçons et de nombreuses autres organisations, tandis que seule l’Église d’Écosse est jusqu’à présent étrangement restée silencieuse.
Qui décide si un crime est motivé par la haine ?
Selon l’interprétation de la police, la victime de l’infraction ou toute autre personne qui perçoit le caractère odieux de l’infraction, motivée en tout ou en partie par la malice ou la mauvaise volonté envers un groupe social, détermine par elle-même le « crime de haine ».
On passe donc de la présomption d’innocence à la certitude de culpabilité par perception d’autrui. Non seulement les évêques et les prédicateurs, non seulement des écrivains comme J.K. Rowling, mais tout le monde est en danger en Écosse, quiconque défend le mariage entre homme et femme, la Bible ou la sexualité biologique risque jusqu’à sept ans de prison.
À partir du 1er avril, il sera interdit de fomenter la haine contre les personnes s’identifiant comme trans, mais cela ne sera pas le cas contre les hommes et les femmes car, selon cette loi, ce ne sont pas des catégories protégées.
Le désir du Premier ministre Yousaf d’imposer l’État policier se manifeste ces jours-ci en demandant également l’approbation des nouvelles lois interdisant la prière à l’extérieur des cliniques d’avortement et la prison pour les chrétiens priant, dans une dérive vers l’abîme désormais incontrôlable.
Adapté et source La Bussola